L’ancien ministre de la Défense du président Gbagbo, Michel Amani N’Guessan, appelle les militants du Front populaire ivoirien (Fpi) à un réengagement politique pour reprendre le pouvoir. Hier, au Cnrd à Cocody, face aux enseignants, il a déclaré que la gouvernance et le pouvoir de Ouattara ne sont pas du goût du Fpi. Pour lui, son parti n’est pas prêt à collaborer avec le régime actuel. « On ne doit pas faire la cour à un pouvoir qui, dans sa nature, ne nous ressemble pas. N’ayons pas de complexe. On n’a pas un chef qui nous fait honte. Laurent Gbagbo ne nous fait pas honte. Si les gens nous ont dégagés, ce n’est pas parce que nous étions mauvais, mais c’est parce qu’on a bien géré la Côte d’Ivoire. La France nous a dégagés pour installer quelqu’un qui va lui donner nos richesses », déclaré l’ancien ministre. Qui a invité les enseignants à reprendre la lutte sans avoir peur et à combattre le pouvoir d’Alassane Dramane Ouattara. « C’est le temps du combat. Rien ne doit nous effrayer. Cette République-là, il faut la combattre. Je pense qu’il faut être stratège pour reconquérir le pouvoir. Battons-nous ! », a exhorté Amani N’Guessan Michel. Qui a appelé ses camarades à plus de cohésion, parce que, explique-t-il, on ne quitte pas sa femme quand elle est malade. «Ceux qui demandent actuellement un bilan et qui quittent le Fpi font fausse route. Gardons notre cohésion ! », a-t-il recommandé.
Il s’est, en outre, prononcé sur la déportation du président Gbagbo à La Haye. Faisant allusion à la mobilisation sans répit du monde pour soutenir Laurent Gbagbo, il s’est interrogé si ceux qui ont envoyé Gbagbo à La Haye en croyant le conduire à l’extinction ne sont pas en train de comprendre qu’ils l’ont conduit vers la grandeur.
Benjamin Koré
Notre Voie
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