Laurent Gbagbo n’a pas fêté la Noël seul dans sa cellule de la prison hollandaise de Scheveningen. Il était entouré, et même très bien entouré des membres de sa famille nucléaire. Transféré à la Cour Pénale Internationale (CPI) à La Haye, du mardi 29 au mercredi 30 novembre 2011 après plus de sept (07) mois d’enfermement et d’isolement à Korhogo, au nord de la Côte d’Ivoire, l’ex-chef de l’État ivoirien a retrouvé pour la première fois la chaleur familiale; huit (08) mois après sa chute du pouvoir le 11 avril 2011. De sources très bien informées, Laurent Gbagbo a reçu la visite de Nady Bamba, le dimanche 25 décembre dans l’après-midi. La seconde épouse de l’ex-président ivoirien était accompagnée de leur fils, Koudou Ismaël, âgé d’à peine dix (10) ans. C’est donc en compagnie de celle qu’il appelle affectueusement «Petite Maman» et de son dernier-né, que Laurent Gbagbo a passé la fête anniversaire de la naissance de Jésus-Christ. Le couple et leur enfant réunis ont passé environ trois (03) heures ensemble, et se sont séparés à la tombée de la « nuit » hivernale, en fin d’après-midi. Leur rencontre s’est déroulée dans un espace du quartier pénitentiaire aménagé à cet effet. Ils avaient à leur côté Maître Emmanuel Altit, l’avocat attitré de l’ex-N°1 ivoirien à la CPI. C’est le conseil juridique de Laurent Gbagbo qui a pris en charge lui-même les procédures auprès de la Cour et du Greffe de la prison de Scheveningen, afin de hâter la visite de Nady Bamba à son époux le jour de la Noël. Les démarches se sont avérées relativement aisées pour l’avocat, dans la mesure où une note interne précise que la Cour est très favorable aux visites des membres de la famille aux détenus. «Afin de maintenir les liens familiaux, conformément au Règlement du Greffe, le Greffier accorde une attention spéciale aux visites de la famille et aux visites du conjoint ou du partenaire de la personne détenue, et peut, le cas échéant, prendre des dispositions pour aider la famille à s’acquitter des procédures nécessaires à cet effet», stipule le règlement intérieur du pénitencier. C’est donc ce qui a été fait pour permettre le «regroupement de la famille présidentielle» le jour de la fête de Noël. Déjà en milieu de semaine dernière, précisément le mercredi 21 décembre, nous avions été alerté par nos sources, de la présence de Nady Bamba et de son fils à La Haye. Selon les informations à nous communiquées, la seconde épouse de l’ex-chef de l’État ivoirien était arrivée dans la capitale politique des Pays-Bas (c’est à La Haye que siègent le gouvernement et les institutions néerlandais, et la Reine Béatrix y a son Palais royal principal) le week-end du 17 au 18 décembre. Nady Bamba a aménagé discrètement dans un appartement dans un quartier huppé de la ville. Nos sources avaient fait savoir que la seconde avaient fait savoir que la seconde épouse de l’ex-président ivoirien avait effectué le voyage avec le dernier fils de Laurent Gbagbo, Koudou Ismaël, né après leur mariage coutumier, en 2002. Et qu’à peine s’était-elle installée dans son pied-à-terre, que Nady Bamba avait, par le truchement du conseil juridique de l’ex-N°1 ivoirien, engagé les démarches à la CPI en vue de rendre très rapidement visite à son mari. Et si possible, passer la fête de Noël «en famille», avec leur fils. Son désir s’est donc réalisé, le 25 décembre dernier.
L’Inter | Par Anassé Anassé
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Encadré : Pourquoi Nadi et pas Abel Naki ou Alain Toussaint ?
Nombreux sont les pro-Gbagbo qui se posent cette question après avoir pris connaissance de la nouvelle de la présence éventuelle de la seconde épouse de Laurent Gbagbo à ces cotés durant la fête de Noel. Surtout qu’aucun membre du groupe de 300 à 500 patriotes venus fêter avec Gbagbo, n’a pu avoir accès à l’ex chef de l’état, malgré les demandes introduites. Selon nos informations, le régime pénitencier de la prison de Scheveningen [United Nations Detention Unit, l’ONU loue les cellules dans une prison ordinaire néerlandaise], ne reconnait pas de droits de visites aux activistes ou homme de médias. « Dites à ces gens que monsieur Gbagbo est en prison et non pas dans un hôtel ou dans une station balnéaire. Les droits primaires de visite accordés aux prisonniers sont valables pour les seuls famille biologique et conseils. Si le prisonnier Gbagbo a reçu sa seconde épouse avec leur fils sans recevoir les manifestant du 24 décembre après-midi, c’est tout à fait normal. Le greffe, la présidente du tribunal la juge Fernandez, le commandant de la prison, peuvent chacun à son niveau refuser d’autoriser certaines personnes à accéder au détenu. Le prisonnier n’a aucun moyen de forcer les visites d’activistes ou journalistes ou conseillers. Même les membres de la famille qui refuseraient de se soumettre aux règlements des visites, peuvent se voir refuser l’accès. Les 3 instances citées sont libres de refuser ces visites et le prisonnier n’a aucun recours. Les visites familiales de conjointes/conjoints et d’enfants sont d’ailleurs encouragées par les autorités de la prison» des explications qui devaient aider à faire taire la polémique naissante sur le « refus » de Gbagbo de recevoir les manifestants. Gbagbo peut accepter mais seules les autorités judiciaires ont le dernier mot dans ces cas de figures.
Par Connectionivoirienne.net
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