A Bangolo et Duékoué Konan Banny prend sa part de douleur avec les populations meurtries

Le Président de la Commission Dialogue Vérité et Réconciliation a rencontré le mardi 27 décembre 2011, les populations de Bangolo et de Duékoué auxquelles il a passé des messages de réconciliation et d’espoir . « (…) Merci à tous ceux qui ont souffert dans leurs chairs. Je suis venu faire cette brève visite pour préparer la plus longue. Et je souhaiterais que la prochaine soit plus apaisée et plus tranquille. Quand j’étais Premier ministre, j’ai brisé le rideau de fer qui fermait Bangolo pour venir dire à la population que Bangolo ne peut jamais se détacher de la Côte d’Ivoire. Et cela, malgré ce qui se disait sur cette ville. Nous avons demandé à la population d’accepter la réconciliation. Mais malheureusement l’esprit de la guerre habite toujours cette ville. S’il est vrai que Dieu donne la vie, il n’a pas créé la mort. Je suis venu pleurer avec mes parents, le malheur qui les a frappé et souhaiter la reprise du dialogue » a déclaré à Bangolo le président Charles Konan Banny. Pour lui, ce qui est arrivé à notre pays ne ressemble pas à quelque chose de bien. C’est pourquoi, indique-t-il, il est nécessaire de rechercher toutes les vérités et que, ceux qui se sont rendus coupables des faits répréhensibles soient punis. Le dialogue pourrait ensuite être engagé pour permettre à chacun de reconnaitre son tord. « La politique, c’est l’avenir, et l’avenir, ce sont nos enfants. Chaque fois que nous rencontrerons des difficultés, pensons à nos enfants et ne nous éloignons jamais de la volonté de réconcilier la Côte d’Ivoire » termine le président du CDVR qui a offert pour cette première journée, la somme de 4 millions et 7 tonnes de vivres et de nombreux cartons de savons. Avant Charles Konan Banny, ce sont Aimé Guiri, maire de Bangolo, et Emmanuel Dolly, porte parole des cadres de Bangolo qui ont dans leur adresse, dit leur soutien à l’initiative de réconcilier la Côte d’Ivoire. Si pour eux, l’amitié nourrit de vérité, la réconciliation ne saura se faire sans la vérité, le dialogue et le pardon. Aussi ont-ils rappelé au président du CDVR que durant ces dix dernières années , le département de Bangolo s’est terriblement dégradé et appauvri faisant ainsi de nombreux vulnérables . Ils ont en outre souhaité que le rappel de certains faits n’entrave pas la bonne marche de la réconciliation souhaitée par tous les Ivoiriens. Le président du CDVR a fait la même cérémonie dans l’après-midi du mardi 27 décembre à Duékoué et passé le même message. Ce qui est émouvant, c’est le message de la jeune Sahé Laure, bachelière et victime de guerre amputée d’une main et porte-parole de l’association des victimes de guerre de Duékoué. « Les victimes que nous sommes sont très nombreuses et nos besoins sont d’une urgence cruciale et vitale. Imaginez un handicapé sans béquilles ou charrettes, un enfant sans mère et son père, une femme sans mari. Ainsi notre joie sera vitale si nous recevons des paires de béquilles, des charrettes, des bourses d’études et des activités génératrices de revenus pour nous donner la joie de vivre… nous sommes sûrs que votre grand cœur fera parler de vous en nous trouvant ces besoins pour notre réconfort et qui je suis sûr facilitera la réconciliation nationale. Car les victimes sont une frange importante de la population » déclare-t-elle après avoir rappelé le soutien apporté par le président du CDVR à une victime qui a reçu des balles dans les reins. Le Mercredi 28 décembre Banny fait la même rencontre avec la population de Guiglo.

Doumbia Balla Moise (correspondant régional)

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