En Côte d’Ivoire le parti de Gbagbo appelle à l’annulation des résultats des législatives

Xinhuanet

Le Front populaire ivoirien ( FPI), parti de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, absent aux élections législatives du 11 décembre en Côte d’Ivoire, appelle à l’annulation des résultats du scrutin en raison des  » irrégularités » constatées et de « l’indifférence totale affichée par les Ivoiriens » pour le scrutin.

Lors d’une conférence de presse vendredi, le président intérimaire du FPI, Sylvain Miaka Ouretto, a dénoncé le découpage électoral fait « en violation de la loi » et les « irrégularités » qui rendent « le parlement illégitime ».

Selon lui, des personnes ont pris part au vote sans carte d’électeurs ni carte nationale d’identité sans compter que « les représentants de certains candidats n’ont pas eu droit aux procès- verbaux de dépouillement ».

« L’indifférence totale et le mépris affichés vis-à-vis de ces élections sont éloquents. Toutes les sources s’accordent pour indiquer qu’en réalité, le taux de participation ne dépasse guère 10 % », croit savoir le président intérimaire du FPI.

« Du jamais vu en Côte d’Ivoire », s’est-il écrié.

Selon la Commission électorale indépendante (CEI), le taux de participation est de 36,56% » en hausse par rapport aux législatives de 2000″.

Sur 5,6 millions d’Ivoiriens appelés aux urnes, quelque 2,7 millions ont voté pour un suffrage exprimé de 1,9 million.

Plusieurs missions d’observation dont celles de l’Union africaine et du Centre Carter ont salué le bon déroulement des élections.

« Le FPI ne saurait cautionner une telle mascarade électorale », a déclaré Miaka Ouretto appelant à « l’annulation pure et simple des élections législatives ».

Le FPI appelle également au remboursement des cautions des candidats, à la désignation d’un nouveau président de la CEI  » acceptable pour tous ».

Il faut, en outre, « l’ouverture d’une discussion franche avec le FPI devant aboutir à la mise en place de conditions idoines de réalisation de législatives ouvertes, transparentes et démocratiques dont les vainqueurs auront la légitimité du peuple de Côte d’Ivoire », soutient Miaka Ouretto.

Le parti du président Alassane Ouattara a remporté 50% des sièges à l’Assemblée nationale, soit 127 sièges sur 254, selon les résultats provisoires de la CEI.

Le Rassemblement des républicains (RDR) est suivi par le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI de M. Bédié) avec 77 sièges.

Les résultats définitifs doivent être proclamés par le Conseil constitutionnel qui a été saisi de plusieurs contestations.

Le FPI a boycotté le scrutin réclamant, notamment, la libération de ses membres inculpés et la recomposition de la CEI.

L’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire n’a pas été renouvelée depuis 2000.

Le scrutin du 11 décembre est censé achever la normalisation institutionnelle de la Côte d’Ivoire après la violente élection présidentielle de novembre dernier.

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