Là où M. Choi, s’est empressé de certifier les résultats du deuxième tour de la présidentielle de novembre 2010, avant le Conseil constitutionnel de Côte d’Ivoire, le nouveau représentant spécial du secrétaire général de l’Onu, Bert Koenders, patron de l’Opération des nations unies pour la Côte d’Ivoire(Onuci), préfère attendre. Attendre que cette juridiction suprême de la Côte d’Ivoire dont les décisions rendues sont sans recours, valide d’abord les résultats sortis des urnes lors du scrutin 11 décembre dernier, publiés par la Commission électorale indépendante (Cei). «Après avoir reçu copie de tous les procès-verbaux, l’Onuci, selon Hamadoun Touré, a installé un groupe de travail pour étudier les cas de litige. Elle demande ainsi aux requérants de lui « faire parvenir copie de leurs réclamations » pour lui permettre de « prendre une décision sur la certification », après le Conseil constitutionnel, institution chargée du contentieux» Dieu seul sait comment la contestation des résultats a pris de l’ampleur et les candidats malheureux qui disent avoir été floués sont nombreux. Du Pdci-Rda, à l’Udpci, en passant par les Indépendants, tous se plaignent et accusent le Parti d’Alassane Ouattara de fraudes massives et de bourrages des urnes dans plusieurs circonscriptions électorales du pays. Avec le soutien des Frci à la solde de certains candidats. Mais aussi et surtout la complicité de certains membres des Cei locales. Informations confirmée par, le vice-président de cette institution, Yacouba Bamba. Qui, au cours d’une rencontre avec la presse a reconnu que certains membres de la Cei se sont rendus complices de fraudes dans des circonscriptions électorales. Quel verdict après analyse des requêtes qui sont en train de pleuvoir sur le bureau du Conseil Constitutionnel ? Les Ivoiriens attendent le Professeur Francis Wodié. Or donc, l’Onuci reconnaît l’importance du Conseil constitutionnel dans le processus électoral en Côte d’Ivoire. A écouter le nouveau patron de l’Onuci, tout porte à croire que l’Onuci sous Choi a donné dans la précipitation en certifiant les résultats du deuxième tour de la présidentielle de novembre 2010. Là où elle devrait intervenir au bout de la chaine pour la certification, l’Onuci sous Choi, s’est précipitée pour certifier des résultats qui ne portaient pas le sceau du Conseil constitutionnel. Les conséquences sont connues de tous : la Côte d’Ivoire a basculé dès la proclamation des résultats par le président de la Cei, lui seul, à l’Hôtel du Golf et certifiés très rapidement par l’Onuci, dans une crise post-électorale, la plus meurtrière de son histoire. Alors qu’en disant le droit et en respectant les institutions ivoiriennes, on pouvait éviter à la Côte d’Ivoire cette folie meurtrière qu’elle a connue lors de la crise post électorale.
Elysée Koffi
Le Temps
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