Le malheur de millions d’Ivoiriens est la résultante de l’irresponsabilité, de la mauvaise foi et de l’impudeur morale d’un homme : Youssouf Bakayoko président de la Commission Electorale dite indépendante mais dont la dépendance vis-à-vis du RDR, parti d’Allassane Ouattara bénéficiaire principal du coup d’état du 11 Avril 2011, est une évidence notoire.
En effet derrière des lunettes d’intellectuel et une allure de bon père de famille se cache un fils indigne de la Cote d’Ivoire dont le nom rime avec fraude électorale, manipulation des chiffres électoraux, corruption morale, aliénation à Allassane Ouattara et diverses malversations en compagnie des ambassadeurs des états coloniaux en vue de tripatouiller les différents résultats électoraux pour servir la cause des ennemis de la démocratie en Afrique.
Nommé par décret du Président Gbagbo en remplacement de Beugré Mambé dont les pratiques frauduleuses en faveur d’Allassane Ouattara lors de la constitution des listes électorales furent révélées par pure grâce divine, Youssouf Bakayoko a quitté ses fonctions de ministre des affaires étrangères du gouvernement issu des accords de Ouagadougou pour se consacrer au pilotage de la CEI en vue d’élections transparentes et crédibles. Que ne fut la surprise des Ivoiriens et des observateurs avertis lorsqu’a l’issue du second tour de la présidentielle du 28 Novembre 2010 le sieur Bakayoko se rend incognito à l’insu des autres membres de la CEI, à l’Hôtel du Golf, siège de campagne du candidat Allassane Ouattara, proclamer des résultats frauduleux, hors délais sous la supervision des rebelles de Soro devant les cameras exclusifs de la télévision de propagande française France24 ;résultats donnant évidemment Allassane Ouattara vainqueur.
La suite de cet acte ignoble et perfide est connue : mise en marche de la machine médiatique française pour cautionner ce gros mensonge en vue de donner les coudées franches à la coalition internationale rebelle pilotée par la France pour vilipender le père de la démocratie en Cote d’Ivoire (Laurent Gbagbo), asphyxier économiquement la Cote d’Ivoire avec la fermeture anarchique des banques, imposer un embargo macabre sur les médicaments pour faire mourir le maximum de citoyens innocents pour terminer par une guerre meurtrière (notamment a Duekoué ou les milices tribales de Ouattara commandées par Amadé Ouremi ont massacré plus de 1000 civiles le 29 Mars 2011) dont l’apothéose fut le coup d’état du 11 Avril 2011 après 12 jours de bombardement par les hélicoptères français aussi bien de la résidence du Président Gbagbo que des milliers de Jeunes réunis devant la résidence pour former un bouclier humain.
En effet alors que les propres déclarations de Youssouf Bakayoko au soir du 28 Novembre 2010 donnaient un taux de participation avoisinant les 70%, déclarations reprises par France24 et RFI, il n’a pas eu d’inconfort moral à faire passer ce taux à 81% pour servir la cause du mensonge et de la fraude. L’alchimiste, après ce forfait a été exfiltré par l’armée française pour une retraite dorée de quelques mois à Paris pendant que la Cote d’Ivoire était à feu et à sang. Des villages entiers brulés, des milliers de morts, des millions de déplacés internes et de refugiés dans les pays limitrophes, le règne sans partage de la dictature Ouattariste garantie par la terreur et les exactions quotidiennes des FRCI et des Dozos sur les populations civiles.
L’on était en droit d’estimer que même le plus impénitent des malfaiteurs aurait été ému par tant de souffrance et de désolation pour abandonner les voies lugubres de la fraude électorale et se convertir à la vérité des urnes. Mais que non, l’alchimiste Bakayoko a récidivé lors de la mascarade d’élections législatives. Le taux de participation réel qui était autour de 15%, que les observateurs indépendants ont qualifié de‘’ désert électoral’’ en réponse à l’appel au boycott lancé par le parti du Président Gbagbo (FPI) a été honteusement majorée à 35% par le même Bakayoko après plusieurs jours de tripatouillage. Le PDCI en a fait les frais d’où les nombreuses réclamations déposées au conseil constitutionnel illégalement installé par Ouattara.
Comment Youssouf Bakayoko peut il avoir la conscience tranquille après des actes aussi lourds de conséquence néfastes aussi bien pour l’ avancée démocratique de la nation que pour le commun des Ivoiriens qui payent aujourd’hui un lourd tribut aux décisions corrompues de l’alchimiste de la fraude électorale. Qui a effectivement gagné les élections du 28 Novembre 2010 monsieur l’alchimiste ???
Patrick Beuseize
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Source: Le Nouveau Courrier
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