Dr Parfait Kouassi, président du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens de Côte d’Ivoire (CNOP-CI), a animé le mercredi 14 décembre 2011 au Novotel sis au Plateau, une conférence de presse afin de se prononcer sur les relations tumultueuses que sa structure entretient avec la Mutuelle générale des fonctionnaires de Côte d’Ivoire (Mugefci). Dr Kouassi a dénoncé plusieurs accusations portées contre leur structure par M. Holland N’Da, PCA de la Mugefci. Il a parlé de délation quant à la prétendue implication des pharmaciens dans la fraude sur les bons de mutuelle. Selon Dr Kouassi, Holland N’Da n’a jamais saisi le CNOP et n’a jamais apporté un début de preuve à ces allégations. Il a aussi décrié la fixation des quotas imposée par la Mutuelle. « Depuis juillet 2008, la Mugefci a invité les pharmaciens à ne pas dépasser des seuils de prestation mensuelle », indique-t-il. Il s’agit d’une enveloppe de prestation de 500 millions de FCFA répartie entre 320 pharmacies agréées. « Comment la Mugefci veut-elle que les pharmacies satisfassent tous les mutualistes si dans le même temps elles sont tenues de ne pas dépasser un certain seuil de prestations mensuelles », s’énerve-t-il. Les milliards de bénéfices triomphalement annoncés par la Mutuelle à chaque AG devraient permettre, selon Dr Kouassi, de relever ces quotas. Il a révélé une tentative de racket des pharmaciens par la Mugefci en 2009 quand il leur a été exigé une somme de 100.000 FCFA, pour chaque pharmacie qui voulait retirer une demande d’agrément. De même, Dr Kouassi a affirmé que M. N’Da avait demandé que toute pharmacie reverse 5% de son chiffre d’affaires à la pharmacie. Ces consignes ont été combattues. Afin d’éviter d’éventuels désagréments pouvant conduire à la rupture totale et à l’interdiction des bons Mugefci, le CNOP a fait des propositions. D’abord, la levée des quotas pour permettre aux mutualistes de bénéficier pleinement des soins de santé. Ensuite, l’extension de l’agrément Mugefci à tous les pharmaciens afin que tous les assurés aient le droit de se faire délivrer les médicaments dans l’officine de leur choix. Pour finir, Dr Parfait Kouassi a indiqué que le pays possède de très beaux textes de lois. L’essentiel, c’est de les appliquer avec toute la rigueur pour éviter certaines libertés qui mettent en péril la santé des populations. C’est pourquoi, il a appelé Mme le ministre de la Santé à mettre fin à l’existence illégale de la pharmacie créée par la Mugefci.
OG
L’Intelligent d’Abidjan
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