Par Alain CAPPEAU, Conseiller Spécial du Président GBAGBO
Passée la première audience du président GBAGBO à la CPI, il m’apparaît nécessaire d’exposer un certain nombre de fondamentaux en terme de basses manœuvres combinatoires, pour rappeler encore et encore s’il le fallait, que si nous en sommes arrivés là, à ce que nos douleurs soient ainsi mises en scènes, c’est bien grâce ( ou à cause) de la perfidie d’un groupuscule de manipulateurs, psychopathes qui n’ont de cesse d’avilir les autres pour assouvir des meurtrissures enfouies en eux probablement depuis leur enfance. Avant de tenter une explication de textes sur ce, qu’on appelle la manipulation, en l’occurrence politique, qui amène inexorablement les peuples vers le totalitarisme, je voudrai rappeler, (pour ceux qui l’auraient oublié ou qui seraient subitement devenus amnésiques sans pour autant omettre de s’attribuer des titres de docteurs qu’ils auront probablement acquis dans un art de duper qu’ils connaissent à la perfection) que Laurent GBAGBO à gagné les élections présidentielles en Côte d’Ivoire, suite à d’énormes magouilles électorales, des fraudes, des intimidations des agressions sexuelles et des bourrages d’urnes, perpétrés par ses opposants Tout ça c’est acquis, et sachez le, les pièces sont là, sous scellés, elles ressortiront toutes en son temps. De surcroit, Laurent GBAGBO a été investi par un conseil constitutionnel qui est le « juge de paix d’un pays » Un Conseil Constitutionnel, promulgue des actes solennels, il ne peut donc se déjuger, ce qui implique, qu’on le veuille ou non, que seule reste acquise aujourd’hui l’investiture de Laurent GBAGBO.
Tout ce qui s’en est suivi retourne de la farce burlesque, sans plus. Donc, comme je me suis toujours refusé à débattre avec des rebelles, je me refuse à polémiquer avec des petites frappes qui trépignent pour exister, dans un négationnisme qui rappelle quelques mauvaises heures Françaises ! Si on essaie de tenter d’édicter une loi de portée générale, on pourrait dire qu’en terme donc de manipulation, politique en l’occurrence, l’individu(1) échafaude en conscience des faits qu’il sait faux avec un aplomb sans faille, puis il les transcende jusqu’à les faire accepter comme étant des vérités absolues. C’est ce qui s’est passé au terme du dépouillement électoral lors des élections Présidentielles en Côte d’Ivoire, et avant dans tout son processus. (1) Je dis l’individu, parce qu’il y en a tellement eu en Côte d’Ivoire depuis le 19 Septembre 2002, qu’il m’est impossible de tous les citer, mais chacun se reconnaîtra, en tout cas je l’espère.
Dans la méthode, la CEI a dit le mensonge, l’ONUCI a approuvé et crée à dessein des malentendus sur ce mensonge, nombre d’Etats occidentaux, sur des tons comminatoires, ont internationalisés, officialisés et de fait, transcendés ces mensonges qu’ils savaient, et pour cause, ils en étaient les pourvoyeurs, pour les faire considérer, via une propagande médiatique parfaitement huilée, par une Panurgie Internationale (qu’on appelle communauté) comme des vérités. Et le tour était joué. On n’a jamais été, en Côte d’Ivoire dans le mensonge véniel, mais dans une profonde perversité nihiliste, qui n’avait d’autres dessins que de générer des crimes contre l’« hominité ». En outre, ce qui a été gravissime et pathétique à la fois, c’est de constater que nombre d’amis d’hier ont baissé le regard pour ne pas être la cible du manipulateur. Et même encore aujourd’hui je côtoie des élus Français qui ont bénéficié des largesses de Laurent GBAGBO et qui sont aux abonnés absents préférant garder leurs fesses au chaud sur les bans de l’assemblée nationale. Poltrons, Couards, peut importe car quand on n’a plus de fierté les mots deviennent creux. Ainsi Laurent GBAGBO, celui qu’on montre du doigt dans l’histoire, devenait l’homme à abattre. A partir de là c’était fini pour lui, car plus il poussait à la clarté, plus il devenait infréquentable et plus il se crédibilisait en « vrai » coupable.
Dans ce cas d’espèce, le danger réside dans le fait que plus ces fausses vérités seront acceptées par les autres, plus le manipulateur aura tendance à s’auto convaincre et à considérer ces fausses vérités comme vraies, on entre alors dans une maladie qu’on appelle la mythomanie. Si je dis alors que la tête de l’exécutif en Côte d’Ivoire et consorts sont des mythomanes donc des malades, j’entre dans ce que l’on appelle la mécanique syllogistique, dans un raisonnement, déductif implacable. Sous l’emprise de marionnettistes, les marionnettes ainsi manipulées ( les peuples, les médias et autres simples d’esprits ) adhérent aux fausses vérités et en se transformant en caisses de résonnance ces marionnettes polluent, par phénomènes de concentricité leur environnement, qui en rejoignant l’environnement d’une autre, valideront le méfait. Ainsi verrouillé le système devient le maître du psychisme de l’autre, c’est ce qu’on appelle la manipulation mentale, au départ « ordinaire » et qui peut, au final causer des dégâts irréversibles.
La manipulation initiée en Côte d’Ivoire par une armada Franco-Ivoiro-Africaine, puis relayée ensuite par une cohorte de corbeaux, consiste en premier lieu à ignorer ce qui va à l’encontre de son intérêt narcissique, puis à se placer au dessus des lois en imposant de fait une nouvelle règle qui est celle du plus fort donc du plus retors. De la manipulation à la perversité il n’y a qu’un pas. Le pervers se plait à démolir le monde qui l’entoure, parce qu’il est impuissant à s’y intégrer, et on voit très bien que depuis sa prise de pouvoir A. OUATTARA ne s’intègre pas ! Bien sûr, on peut quand même sortir de ce cercle vicieux, et fort heureusement dirais-je, sinon les manipulateurs seraient légion, mais le processus de sortie est long, car à ce moment là intervient dans le concept de manipulation, un phénomène nouveau, qui est celui de la résistance aux changements. En effet, les peuples convaincus dans leur intimité de la culpabilité ( en l’occurrence de celle de Laurent GBAGBO) ne comprennent pas les efforts déployés par les partisans de celui ci, pour faire éclore la vraie vérité, et le manipulateur initial, outré tentera de démontrer avec les mêmes moyens qu’ils à mis en œuvre pour faire tomber GBAGBO, qu’on cherche à le manipuler ! D’une manière un peu triviale on dira que « c’est l’hôpital qui se fout de la charité »
La résistance aux changements ne dit pas que quelque chose va mal mais que quelque chose est mal perçu ! Bon sang mais c’est bien sûr ! Dans un autre registre, l’homme par le passé édicta le principe politique selon lequel le souverain d’un pays avait le droit d’imposer sa religion à ses sujets, on appela cette aberration mentale la doctrine du « Cujus regio, ejus religio ». En d’autres temps et sous d’autres cieux, dans un non dit assourdissant, c’est exactement ce que fait aujourd’hui A. Ouattara en Côte d’Ivoire, sauf qu’il s’agit plus de la religion de l’aveu imposé par la manipulation que de la religion au sens universel du terme…encore que ! Antony Collins, affirmait au 18em siècle que la liberté de penser par soi-même était la seule qualité requise pour découvrir la vérité, tout autre guide n’étant pas fiable. Laurent GBAGBO, fort de ces assertions, à dit (et continue de dire) à son peuple qu’il fallait se déterminer en son âme et conscience pour choisir celui ou ceux qui étai(en)t le(s) plus apte(s) à le conduire vers le bien être et la prospérité, c’est ce qu’on appelle le fondement de la démocratie, sous réserve que ce peuple soit libre de se prononcer, donc non contraint et qu’il y soit autorisé ! Ce qui n’est plus le cas en Côte d’Ivoire où la loi de la kalachnikov a pris le pas sur celle de la liberté d’expression. (je vous revoie à l’arrestation des 3 journalistes de Notre voix, qui fort heureusement s’est bien terminée) Je disais que l’on pouvait sortir de ce cercle vicieux pour tenter de rentrer dans un autre plus vertueux. Quand on à touché le fonds et que les manipulateurs devenus tyrans s’acharnent sur sa victime (dixit le cas du déferrement de Laurent GBAGBO à la CPI, par son manipulateur en chef) seules les mobilisations de la rue peuvent modifier la mémoire collective et faire que les langues se délient et que les peurs s’estompent. Il n’est jamais trop tard même si c’est simplement la mémoire d’un individu qu’on veut réhabiliter.
Aujourd’hui, à la Haye, il faut se poser la question de savoir ce qui se trame derrière les cérémoniaux feutrés des chambres d’accusation, et qui est sous l’emprise de qui ! Lorsque la manipulation est accomplie et ficelée par le pervers, il ne reste plus qu’a passer aux étapes suivantes qui déclineront à souhait, l’usurpation politique. En effet, cette ultime étape consiste à mettre un pays en coupes réglées, en procédant par exemple, comme c’est le cas, avant les élections législatives en Côte d’Ivoire, à un charcutage électoral visant à se fabriquer une majorité à l’Assemblée Nationale, pour ensuite tripatouiller à sa guise la constitution. A. OUATTARA l’occidental, connait bien les techniques Américaines du « Cracking » du « Packing» , ou encore du « Kidnapping » qui consistent à reconfigurer des cartes électorales en fonction du nombre de députés que l’on veut avoir, pour se donner une légitimité démocratique, dans une usurpation politique. La boucle ainsi bouclée, le peuple ainsi muselé, on pourra faire renaître, un régime totalitaire, cautionné par des blancs-seings des parrains occidentaux. Ainsi va la Côte d’Ivoire, ainsi va son insupportable avilissement par quelques mercenaires adoubés par les nostalgiques d’un colonat vomitif. La Côte d’Ivoire connait aujourd’hui sa pire « régression démocratique » depuis son indépendance, et si, ni un peuple groggy ni une diaspora émiettée ne savent, pour l’instant réagir efficacement, il appartient alors, en dernier ressort, à certains Chefs d’Etat Africains en exercice, ou en retrait du pouvoir, de réagir, non seulement pour rétablir des vérités universelles, mais aussi, pour que ce qui se passe aujourd’hui en Côte d’Ivoire ne se passe pas demain chez eux, car l’avenir possède une fâcheuse manie, un jour il devient présent ! Je rappelle ici pour ceux qui l’auraient oublié ou qui ne voudraient pas le savoir, qu’une dictature consiste à disposer d’un pouvoir absolu et à l’utiliser d’une manière autoritaire ! Les dictatures disait Clémenceau, commencent bien, mais elles finissent mal.
Alain CAPPEAU
Conseiller Spécial du Président GBAGBO
Nommé par décret N° 2007584 en date du 21 Septembre 2007.
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