« On pourra m’enfermer dans une cellule de la CPI en Europe parce que je suis celui qui veut que la démocratie s’exerce durablement dans mon pays. Mais pourra-t-on enfermer tous ces millions d’ivoiriens qui se sentent concernés, abusés, révoltés par le drame épouvantable que traverse leur pays ? L’histoire démontre que face à la volonté farouche du peuple, il n’y a pas d’armée aussi puissante pour l’étouffer ». Ainsi s’exprimait en septembre 2011 Son Excellence Laurent GBAGBO Président légalement élu de la Côte d’Ivoire, dans une des rares interviews accordée depuis son lieu de détention de Korhogo à Fernand MALGEER.
Le CRI-Panafricain partage l’émotion, la colère et la tristesse des millions d’Ivoiriens, d’Africains et militants des Droits de l’Homme face à la déportation le Mardi 29 Novembre 2011 vers le centre de détention de la CPI à la Haye du Président GBAGBO. Les conditions dans lesquelles cette déportation s’est effectuée constituent de toute évidence un défi aux règles juridiques élémentaires admises par la conscience universelle. Elles trahissent également une collusion patente entre la CPI représentée par son Procureur Luis MORENO-OCAMPO et les puissances occidentales (France, Etats-Unis d’Amérique) qui à la suite d’un banal contentieux électoral comme on en a connu aux Etats-Unis, en Haïti ou ailleurs, ont pris l’initiative de provoquer un conflit armé particulièrement meurtrier qui a conduit le 11 Avril 2011 au kidnapping par l’armée d’occupation coloniale française du Président Laurent GBAGBO et de ses proches puis à leur détention illégale et arbitraire.
Il est donc clair désormais que la déportation du Président élu par le peuple ivoirien n’est que le triste épilogue d’une guerre déclenchée en septembre 2002 par l’Etat français contre la Côte d’Ivoire, en instrumentalisant des rebelles. La responsabilité des autorités françaises est donc nettement engagée depuis une décennie dans le drame qui met la Côte d ‘Ivoire à feu et à sang.
Il importe donc pour les ivoiriens et les africains qui jouissent de la nationalité française de s’inscrire massivement sur les listes électorales avant le 31 Décembre 2011 pour sanctionner en 2012 dans les urnes ceux qui portent la lourde responsabilité des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité perpétrés en Côte d’Ivoire et plus récemment en Libye.
A cet égard, le CRI-Panafricain condamne énergiquement le lynchage et le lâche assassinat par l’OTAN et les rebelles du CNT du Guide Mouhamar KHADAFI dont l’engagement personnel dans le projet de l’intégration économique africaine et la création des Etats-Unis d’Afrique (qui demeure quoi qu’on dise notre IDEAL COMMUN), est connu de tous.
C’est le lieu de saluer toutes les organisations de la Résistance Ivoirienne et Panafricaine qui n’ont pas ménagé leur peine depuis le 4 Décembre 2010, il y a de cela un an jour pour jour, afin de défendre les institutions, la constitution et la souveraineté de la Côte d’Ivoire face à la guerre de Reconquête et de Recolonisation fomentée par l’impérialisme français et ses affidés.
Le CRI-Panafricain considère enfin que la situation nouvelle crée par la déportation et la détention illégale du Président GBAGBO ouvre à toutes les composantes de la Résistance une Opportunité historique inattendue pour créer les conditions d’une Mobilisation Gigantesque et Sans Précédent dans l’Histoire Contemporaine de la Diaspora.
Le CRI-Panafricain, soucieux d’oeuvrer pour l’unité d’action de tous les mouvements, appelle à la constitution d’une « Caravane Européenne des Résistants pour la Libération du Président Laurent GBAGBO ».
Dans le cadre de cette nouvelle dynamique unitaire, le CRI-Panafricain s’associe à l’Appel pour une manifestation historique le 10 Décembre 2011 à la Haye afin de témoigner de vive voix notre soutien indéfectible au Président Laurent GBAGBO, la figure emblématique de Renaissance Ivoirienne et Panafricaine.
Fait à Paris le 7 Décembre 2011
Abel NAKI Président du CRI-Panafricain
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