Côte d’Ivoire: les pro-Gbagbo dénoncent « une justice à deux vitesses »

ABIDJAN (Xinhua) – Le Secrétaire général du Congrès national pour la résistance et la démocratie (CNRD, mouvement pro-Gbagbo) Alphonse Tousséa Oulaï a dénoncé dans une déclaration publiée dimanche une « justice à deux vitesses » appliquée dans le cadre du transfèrement de l’ancien chef d’Etat Laurent Gbagbo à la Haye.

Intervenant à l’issue d’une assemblée générale de la structure, M. Oulaï s’insurge contre l’incarcération de M. Gbagbo par la CPI « alors que d’autres acteurs proches de Ouattara soupçonnés eux aussi de crimes ne sont pas inquiétés ».

« Le CNRD se réserve le droit d’user de tous les moyens légaux pour obtenir le retour de Laurent Gbagbo », a-t-il noté.

La prise de position du CNRD intervient après que les pro-Gbagbo eurent décidé de se retirer du processus de réconciliation nationale en cours, pour protester contre le transfèrement de Laurent Gbagbo à la justice internationale.

Une vingtaine de candidats aux législatives se réclamant de ce mouvement pro-Gbagbo se sont retirés in-extremis de la compétition électorale pour manifester leur « indignation ».

L’ancien président ivoirien détenu à Korhogo au nord du pays depuis huit mois a été transféré mardi à la CPI à la Haye, après qu’il eut reçu un mandat d’arrêt pour « crimes contre l’humanité ».

Lors d’un point de presse, le procureur de la CPI Luis Moreno-Ocampo avait assuré que « Laurent Gbagbo ne sera pas le dernier à devoir rendre des comptes pour les crimes commis en Côte d’Ivoire ».

La Côte d’Ivoire tente de sortir d’une grave crise post-électorale qui a secoué le pays cinq mois durant, faisant au moins 3 000 morts et un million de déplacés.

Commentaires Facebook

Les commentaires sont fermés.