L’armée ivoirienne a concocté son plan pour tenir le défi de la sécurisation des élections législatives du 11 décembre. Hier, les grandes lignes de ce schéma ont été rendues publiques au cours d’une rencontre entre l’Etat major des armées, les chefs des différents commandements, la CEI, l’ONUCI, la Licorne, les partis politiques et la société civile. Le colonel Diarrassouba Bakary qui a levé un coin du voile sur le plan de ‘’guerre’’ a signifié que tout le pays et l’ensemble des frontières ivoiriennes sont quadrillés par les 25 000 soldats déployés sur terrain, dans le but de voir les joutes à venir se passer dans des conditions paisibles. Le chef d’Etat major général des FRCI, Soumaïla Bakayoko, le commandant supérieur de la gendarmerie, Gervais Kouassi, le directeur général de la police, Brindou M’bia ont rassuré, surtout les partis politiques dans leurs inquiétudes devant la montée de fièvre à l’approche du scrutin, de tout mettre en œuvre pour barrer la route à toute velléité de violence, de désordre et de fraude. «Nous allons mettre un accent particulier sur la mobilité. Nous avons listé des zones à risques. C’est dans ce sens que nous allons déployer deux bataillons dans l’Ouest du pays. Nous avons élaboré ce plan avec les forces impartiales. Chacun jouera sa partition dans le processus. Nous avons le devoir de rassurer le peuple plutôt que de le fait peur. Si des soldats sont pris en train de soutenir des candidats ou d’intimider d’autres, ils seront arrêtés et sanctionnés», a menacé le chef de la grande muette. Par ailleurs, il a annoncé une tournée aujourd’hui dans les casernes pour sensibiliser les troupes afin qu’elles sachent la démarche à tenir le jour des élections. Neutralité et efficacité seront, comme l’a souhaité les acteurs politiques, les maitres mots de l’action de l’armée pendant la journée électorale. Selon le commandant supérieur de la gendarmerie, Gervais Kouassi les dispositions sont prises pour que la compétition électorale se déroule sans heurts sur toute l’étendue du territoire national. Trois cercles de sécurité entourent les élections. La police nationale sera au premier plan, la gendarmerie au second et l’armée bouclera la boucle. Pour ses élections qui ferment le cycle des longues années de crise en Côte d’Ivoire, le gouvernement a tenu, par la voix du ministre délégué à la défense, Paul Koffi Koffi, à s’adresser aux soldats, aux candidats et aux populations aux fins que la situation qui commence à se normaliser demeure calme pendant et après les élections législatives. Après l’interdiction aux candidats d’user de toute force armée non autorisée, l’équipe gouvernementale, a recommandé aux troupes la discrétion, la vigilance et surtout la neutralité et l’obligation de réserve en cette période sensible. Tout en appelant les populations civiles à l’ordre et la discipline.
Lacina Ouattara
Le Patriote
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