Le Groupement des Editeurs de Presse de Côte d’Ivoire (GEPCI), l’Observatoire de la Liberté de la Presse, de l’Ethique et de la Déontologie (OLPED) et l’Union Nationale des Journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI) se sont réunis le jeudi 1er décembre 2011 au siège du GEPCI sis à Adjamé 80 logements pour apprécier la situation des trois journalistes du quotidien Notre Voie, à savoir César Etou ( Directeur général par intérim de la Refondation et Directeur de publication), Boga Sivori (Chef du service politique) et Didier Depri (Secrétaire général de la rédaction).
Convoqués à la police criminelle le jeudi 24 novembre 2011 sur instruction du procureur de la République d’Abidjan Plateau, ces confrères ont été gardés à vue pendant cinq jours, inculpés, placés sous mandat de dépôt et conduits à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA) depuis le mardi 29 novembre 2011.
Poursuivis au départ pour offense au Chef de l’Etat et atteinte à la monnaie nationale, deux délits de presse prévus par la loi n°2004- 643 du 14 décembre 2004 portant régime juridique de la presse, ils seront jugés finalement en flagrant délit pour vol et incitation au vol et au pillage par voie de presse.
Le Groupement des Editeurs de Presse de Côte d’Ivoire (GEPCI), l’Observatoire de la Liberté de la Presse, de l’Ethique et de la Déontologie (OLPED) et l’Union Nationale des Journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI) regrettent que malgré les déclarations faites et les démarches entreprises, nos confrères restent toujours détenus, au mépris de la loi n°2004- 643 du 14 décembre 2004 portant régime juridique de la presse, qui interdit les emprisonnements des journalistes pour tout délit de presse.
Le GEPCI, l’OLPED et l’UNJCI s’inquiètent de la volonté des autorités judiciaires depuis quelques années de contourner la loi portant régime juridique de la presse.
A cet effet, ils condamnent la garde à vue, l’inculpation et l’emprisonnement des trois journalistes de Notre Voie, appellent à leur libération immédiate.
Le GEPCI, l’OLPED et l’UNJCI interpellent vivement les autorités judiciaires sur la nécessité de garantir la liberté de la presse.
Enfin, ils renouvellent leur appel à tous les professionnels de médias pour une observation rigoureuse des règles professionnelles du métier et les encouragent instamment à faciliter le processus de réconciliation nationale.
Fait à Abidjan, le 1er /12/ 2011
Pour le GEPCI Pour l’OPLED Pour l’UNJCI
Le Président Le Président Le Président
Assi Adon Amédée Zio Moussa Mam Camara
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