Gbagbo à la CPI: la jurisprudence Ouattara est en marche
L’info vient de nous parvenir. Laurent Gbagbo est en route pour la Cour Pénale Internationale (CPI). Ancien Président de la République de Côte-d’Ivoire (2000-2011), Laurent Gbagbo a quitté le pouvoir à la suite d’un conflit armé qui a opposé son camp avec celui de son rival politique, l’actuel Président ivoirien, Alassane Ouattara.
Arrêté le 11 avril par les forces de ce dernier, du reste appuyées par les forces françaises présentes en Côte-d’Ivoire dans le cadre de l’opération Licorne, Laurent Gbagbo a été assigné à domicile dans le nord de son pays, dans la ville de Korhogo, avant de se voir notifier aujourd’hui, par la CPI, son transfèrement à la Haye, où un procès sera ouvert contre lui, les jours, les semaines, les mois ou les années à venir.
Ainsi se termine la crise postélectorale ivoirienne. L’on ne pouvait s’imaginer que les économistes s’intéressaient à Machiavel à ce point. Tel est notre étonnement, à la vue des manœuvres mises en place par Alassane Ouattara, qui se concluent aujourd’hui, par la mise à disposition de la CPI, de son rival politique, Laurent Gbagbo.
L’histoire retiendra, que c’est Koudou qui avait remis en cause la notion d’ivoirité en Côte-d’Ivoire. Ce qui a permis à son bourreau, de se présenter aux élections, et de les remporter haut la main, comme l’a confirmé, toute la communauté internationale.
Avec ce qui vient de se passer, qui du reste était susurré dans les hauts milieux politiques africains depuis plusieurs jours, Alassane Ouattara, vient de créer un précédent en Afrique.
Qui peut dès lors douter de sa mauvaise foi ? Quand il prône la réconciliation, avec qui compte t-il la faire ?
Alassane Ouattara ne veut pas de la paix en Côte-d’Ivoire. Ceci au moins pour une chose. La CPI n’intervient entre autres, que si la justice nationale, ne peut ou ne veut pas traiter les crimes qui sont sous sa juridiction.
Or dans le cas de Koudou, la justice ivoirienne peut bien le juger. Quelque soit la durée de la procédure, qui peut nécessiter la mise en place d’instances judiciaires spéciales. Ce qui a manqué ici, c’est la volonté de de Dramane de réconcilier les ivoiriens entre eux, surtout celle de traiter avec dignité son rival politique Laurent Gbagbo.
Alassane Ouattara peut nous dire s’il n’a pas tué dans la crise ivoirienne ?
En procédant comme il vient de faire, il a hypothéqué à jamais la réconciliation nationale en Côte-d’Ivoire. En faisant le choix de la CPI pour juger Gbagbo, il vient de montrer aux yeux du monde, qu’il est incapable d’amour et de pardon.
Il aurait pu par exemple attendre de présenter Koudou devant la Cour Africaine de Justice, que de l’envoyer comme il vient de le faire, devant la cour de nos maîtres à penser à la Haye. Et les chefs d’Etats africains dans tout ça ?
Eux qui ont lutté longtemps pour que l’ancien Président tchadien Hissein Habré ne soit pas jugé en Belgique, acceptent-ils aujourd’hui que Laurent Gbagbo soit jugé à la CPI ?
Si telle n’a pas été leur volonté, nous suggèrons que l’Afrique entière fasse front contre la Côte-d’Ivoire de Ouattara. Ce pays doit être ignoré des africains, tant que ce monsieur sera au pouvoir dans le pays d’Houphouët.
Ce qui se passera demain en Afrique, c’est qu’il y aura transfèrement systématique à la Haye, des anciens Chefs d’Etats, par leurs successeurs, sur la base des crimes commis, par l’ensemble de la classe politique, comme c’est le cas aujourd’hui en Côte-d’Ivoire.
Ce qui se passe aujourd’hui concerne tous ceux qui sont au pouvoir dans les pays africains. Ouvrez bien l’œil et soyez déterminés à rejeter l’économiste du FMI dans vos instances sous-régionales et continentales.
Autrement demain, vous finirez tous comme Gbagbo, qui vient de commencer sa lente et définitive précipitation dans les bas-fonds de l’histoire.
Poursuivons la discussion sur elvisjunior73@gmail.com
Elvis NGATSE
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