Laurent Gbagbo, l’ex-président ivoirien a quitté la résidence surveillée de Korhogo, d’où il était détenu depuis quelques mois, cet-après midi pour la Haye. Selon des informations en notre possession l’avion qui devrait transporter l’ex-président ivoirien quittera incessamment l’aérodrome de la capitale du Poro autour ce mardi soir. Un dispositif impressionnant de sécurité a été mis en place. L’imminence du transfèrement était plus que certaine ce matin avec l’annonce du mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) qui a été émis ce mardi contre l’ex- chef de l’Etat ivoirien.
Aussi l’un de ses avocats indiquait-il l’éventualité que le transfert se fasse avant demain mercredi. Eh bien, Laurent Gbagbo est, on peut l’affirmer, en route vers la Haye. Certes, le président Alassane Ouattara avait récemment annoncé le départ de son « encombrant prisonnier » vers la Haye avant les législatives prévues pour le 11 décembre. Mais on était loin de se douter que ce transfèrement allaient coïncider avec l’arrivée ce jour même d’une centaine de partisans de l’ex-chef d’Etat en exil au Ghana. Qui plus est, les responsables du journal Pro-Gbagbo se trouvent depuis cinq jours dans les liens de la prévention pour « Offense au Chef de l’Etat »
Mais à l’analyse des faits qui se présentent aujourd’hui, il faut reconnaître que c’est la prophétie du président Burkinabé Blaise Compaoré qui se réalise ainsi. Lui qui, avant d’enfiler le manteau de facilitateur de l’accord politique de Ouagadougou en 2007, avait prédit en 2002 en marge du sommet de Marcoussis que : « Laurent Gbagbo finira au TPI comme Milosevic». L’histoire lui donne parfaitement raison neuf ans plus tard.
Jean François Fall, Informateur.net
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