Ministre ou député – il va falloir choisir

Etre député pour allonger le curriculum vitae, être député pour laisser la place au suppléant, être député sans jamais siéger ni rendre visite à ses électeurs pendant 5 ans ? Voici le risque qui guette certains. Mais comme l’IA l’avait écrit en son temps, le chef de l’État avait bel et bien exhorté (et non ordonné) les ministres à se porter candidats et à se frotter au suffrage universel. En vérité, Alassane Ouattara avait une petite idée sur la question. On en saura un peu plus après le 11 décembre. Mais comment jauger de sa popularité si en dehors de quelques cas, comme Agboville avec Bictogo, Aboisso avec Amon Tanoh Koumassi avec Bacongo, Man avec Sidiki Konaté, l’absence du FPI et les choix des circonscriptions par certains membres laissent croire que la compétition ne sera vraiment pas au rendez-vous? Il y aura après le 11 décembre, 2 réalité dont le chef de l’État tiendra bien et forcément compte: d’une part les ministres élus députés, d’autres part les ministres qui ont perdu. Ceux qui sont élus auront ainsi obtenu par eux- mêmes, un poste qui n’est pas une nomination et qui ne dépend pas du chef de l’État mais plutôt du peuple. Le Président Ouattara, à moins que les cadres concernés soient vraiment indispensables, irremplaçables et incontournables, pourrait inciter les ministres élus à se mettre au service des populations via le parlement , qu’il faut autant (et même davantage désormais) valoriser que la fonction ministérielle. Quid alors des ministres qui seraient vaincus et battus dans les urnes le 11 décembre 2011? Si le chef de l’État reste dans le sentiment et l’affection, il les maintiendra au gouvernement pour leur éviter la double peine. A défaut du gouvernement, ils pourraient avoir d’autres points de chute. En tout état de cause, il faudra tirer toutes les leçons du scrutin si en 6 mois de présence au gouvernement, et dans une élection sans FPI-LMP, des ministres n’ont pu être élus, alors que sans (ou avant), leur fonction au sein du gouvernement , ils avaient pu obtenir des résultats en faveur de Ouattara et du RDR.
C.K
Ouattara a déjà payé ses dettes
 » Je ne dois rien à personne, sauf aux Ivoiriens », avait dit le chef de l’État à notre confrère Jeune Afrique en marge de son investiture, le 25 Mai dernier à Yamoussoukro. Malgré cette mise au point, le Président de la République a tenu à respecter certaines promesses faites discrètement, à satisfaire des attentes légitimes ou non, et à récompenser ses plus proches et fidèles lieutenants, lors de la formation du gouvernement en Juin dernier. Des observateurs ont noté à cette occasion que le chef de l’État avait déjà payé ses dettes, en donnant des chances à chacun des ministres de prouver ce dont il est capable. Est-ce à dire que le prochain gouvernement sera d’un format différent, avec un cadre issu du Pdci à sa tête ? Le FPI va-t-il y participer ? Rien n’est encore acquis, puisque les résultats du PDCI et du RDR et la prise en compte du taux réel de participation aux législatives du 11 décembre, devront permettre d’avoir une réponse à ces interrogations. Pendant ce temps, certaines officines vont continuer de balancer et distiller des informations qui souvent font flop. Affaire à suivre…C.K
L’intelligent d’Abidjan

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