La quatrième édition du Festival international de la liberté de presse et d’expression (Filep) a connu son épilogue le vendredi 25 novembre 2011 à Ouagadougou avec la remise des prix en presse écrite, dans le cadre du prix international Norbert Zongo du journalisme d’investigation. Aucun prix, par contre n’a été décerné dans les catégories radio et télévision, faute de candidatures sérieuses.
Pour cette quatrième édition du FILEP, 19 oeuvres dans les catégories presse écrite et radio avaient été sélectionnées par le jury. Douze ouvres ont été recalées pour ne rester que sept. A la fin du processus, deux ouvres ont eu des prix d’encouragements au prix international Norbert Zongo du journalisme d’investigation. Il s’agit de l’article de l’Ivoirien André Silver Konan, (journaliste au Nouveau Réveil au moment où l’article était publié, mais aujourd’hui à Jeune Afrique) et du Camerounais Pierre Célestin Atanagan (journaliste à la Mutation). André Silver Konan a été primé sur son article intitulé « Abidjan : Au cour du monde de la drogue », publié début août 2010. Quant au second lauréat, il a traité la problématique de l’invasion foncière que les multinationales opèrent ces dernières années en Afrique. Les prix sont composés d’une attestation, d’une enveloppe et d’un ordinateur.
Joint au téléphone à Paris, André Silver Konan, qui est très connu à Ouagadougou dans le milieu de la presse, a marqué sa surprise avant de remercier les organisateurs du prix Norbert Zongo. « Je suis surpris par ce prix, d’autant que je n’ai pas reçu d’invitation officielle pour le Filep, cette année. Mon sentiment est que le jury m’invite à travailler encore dur dans le domaine du journalisme d’investigation », a-t-il déclaré.
Les deux lauréats étaient absents. Ce sont des compatriotes qui ont réceptionné les prix, à leur place. Ceux-ci doivent leur remettre.
Il faut signaler qu’André Silver Konan était le vainqueur de l’édition 2007 du prix international Norbert Zongo du journalisme d’investigation. A cette époque, le prix était limité seulement aux journalistes d’Afrique de l’ouest. Cette année, les organisateurs l’ont étendu à tous les journalistes africains.
En moins d’un mois, c’est le deuxième prix que reçoit le journaliste ivoirien, qui vient d’ailleurs de sortir son deuxième livre, intitulé « Raison d’Etat ». Il avait été désigné deuxième meilleur journaliste ivoirien, lors du prix Ebony 2011 organisé à Abidjan, par l’association des journalistes. Félicitations chers confrères !
Elysée Ouédraogo, correspondant à Ouagadougou de Tam Tam d’Afrique
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