Législatives inclusives en Côte d’Ivoire: La Communauté internationale maintient la pression
Les législatives du 11 décembre 2011 constituent un test pour les autorités actuelles quant à la leur capacité à rassembler toutes les tendances politiques dans cette compétition démocratique. Le président de la république Alassane Ouattara mesure d’ailleurs l’importance d’une large participation des formations politiques de diverses tendances à cette élection. C’est à juste titre qu’il a tendu la main au Fpi, l’ex-parti au pouvoir crédité de 46% des suffrages lors de la dernière présidentielle. Cette formation politique conditionne sa participation au scrutin du 11 décembre prochain, entre autres, à la libération de son chef Laurent Gbagbo et de tous ses cadres emprisonnés, et à la recomposition de la Cei. »Ce serait une erreur (…) Je vais rencontrer la direction du Front populaire ivoirien pour lui dire que ce serait une erreur (…) Nos frères et sœurs du Fpi doivent comprendre qu’ils ne doivent pas commettre la même erreur que le Rdr en 2000. Il faut absolument participer à ces élections législatives », avait indiqué M. Ouattara au salon d’honneur de l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny de Port-Bouët, le 25 septembre 2011, à son retour des États-Unis. Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en Côte d’Ivoire Bert Koenders a abordé le 24 octobre 2011, la question dès son arrivée en Côte d’Ivoire. Le nouveau patron de l’Onuci a déclaré à cet effet que »l’organisation d’élections législatives démocratiques et inclusives sera une étape importante ». Des négociations ont été engagées mais semblent avoir pris fin, sans que les deux parties ne parviennent à un accord. Notons que le Président de la République, Alassane Ouattara a rencontré le mercredi 23 novembre 2011, le Président du Conseil de l’Union européenne, Herman Van Rompuy, Mme Kristalina Georgieva, Commissaire européen aux Affaires humanitaires. Au terme de ces rencontres, ces responsables européens ont mis la pression sur les autorités ivoiriennes sur la nécessité d’une élection législative transparente et inclusive. Pour sa part, Koenders a maintenu la pression à travers ses différentes rencontres avec les autorités du pays, en soulignant la nécessité d’un »parlement librement élu avec le maximum de tendances issues des élections législatives ». En clair, la communauté internationale souhaite des législatives avec la participation de toutes les tendances politiques. Mais si le Fpi s’arc-boute sur sa position, les élections à venir se tiendront sans lui, d’autres sensibilités autres que celles au pouvoir, ayant décidé de prendre part au scrutin. Jusqu’où ira cette pression de la communauté international sur les nouvelles autorité pour obtenir la participation du Fpi ?
K.A.Parfait
Soir Info
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