Des rencontres au pas de course. Hier, la seconde journée de la visite du Président Alassane Ouattara en Belgique aura été un véritable marathon. Commencé à 10H, elle s’est achevée aux alentours de 19h, par son audience au Parlement européen et son entretien avec le Président Jerzy Buzek. Deux heures plus tôt, le Chef de l’Etat ivoirien était reçu au siège de la Commission de l’Union Européenne par le patron de cette institution, José Manuel Barroso. Interrogé par la presse au terme de cette entrevue, Ouattara s’est prononcé sur la date du transfert et le sort de l’ancien président, Laurent Gbagbo, qui l’avait séquestré à L’hôtel du Golf, inaugurant ainsi une longue crise électorale qui a failli emporter le pays de Félix Houphouët-Boigny. « Cette date ne dépend pas de nous mais de la Cour Pénale Internationale. La question est entre les mains des juges de la CPI. Je vous assure qu’une justice équitable sera rendue », a signifié le premier des citoyens ivoiriens, sous le regard bien attentif de José Barroso. Avant cette rencontre de grande qualité, Alassane Ouattara a échangé avec la Commissaire européenne aux Affaires humanitaires, Mme Kristalina Georgieva au bâtiment Berlaymont qui abrite le siège de l’Union Européenne. Auparavant, Ouattara a été honoré par un déjeuner offert par l’UE et s’est entretenu dans la matinée avec le Président du Conseil de l’Union Européenne, Herman Van Rompuy. Au terme d’un entretien de plus de 45 minutes, les deux personnalités ont tenu un point de presse. Dans son adresse, Herman Van Rompuy a rassuré la Côte d’Ivoire sur le soutien constant de son institution. « L’Union Européenne tiendra ses engagements envers la Côte d’Ivoire », a-t-il indiqué. Non sans souhaiter une justice impartiale et équitable dans le cadre du règlement du contentieux né de la longue crise postélectorale. Le président Ouattara a tenu à féliciter son hôte pour le soutien apporté avant et après le conflit fratricide. Il a réitéré la volonté de son gouvernement et du peuple ivoirien à aller dans le sens de la paix et de la réconciliation. « La crise a perturbé nos équilibres mais la sécurité revient. La réconciliation se fera mais dans la vérité. Il faut qu’on sache ce qui s’est passé… Nous avons un programme important de reconstruction. La Côte d’Ivoire a une vision pour la sous-région et pour l’Afrique », a déclaré l’économiste de renommée mondiale, non sans inviter son hôte à effectuer une visite dans son pays, afin de voir les grands chantiers qui s’y développent. Le président Ouattara achève sa visite en Belgique aujourd’hui. Avant de mettre le cap sur Paris, il a un important rendez-vous avec la communauté ivoirienne résidant dans le royaume belge.
Bakary Nimaga (Envoyé spécial à Bruxelles)
Le Patriote
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