Auteur: Didier Kei
Le parking à l’entrée de la présidence de la République au Plateau a été le théâtre, hier matin, d’une gigantesque manifestation de protestation des balayeuses, estimées à plus de 1000, selon des sources policières, pour réclamer le paiement de 5 mois de salaires au régime Ouattara.
Selon des informations, la colère des manifestantes s’est déclenchée le lundi 21 novembre dernier, aux environs de 17h, à la mairie d’Adjamé, lorsque des responsables leur ont signifié qu’elles seront payées, au cours d’une rencontre, à 500 FCFA par jour au lieu de 2000 F CFA comme initialement promis. Pis, ces balayeuses devront encore attendre longtemps pour recevoir leur dû. Car, dit-on, les caisses de l’Etat sont vides. Digérant difficilement ces informations puisque, depuis le mois dernier, le gouvernement, par la voix du ministre de l’Economie et des Finances, M. Charles Diby Koffi, leur a octroyé 1 milliard de FCFA pour éponger tous leurs arriérés de salaires. Ces balayeuses ont donc bloqué les bureaux de la mairie d’Adjamé et veillé toute la nuit dans l’enceinte de l’institution municipale. Ainsi, hier, aux environs de 6h du matin, les balayeuses en provenance de toutes les communes d’Abidjan ont déferlé sur le Plateau, centre des affaires et siège de la présidence de la République, pour crier leur ras-le-bol après 5 mois d’attente de règlement de leurs salaires et surtout signifier aux autorités compétentes leur incompétence et l’abus de confiance dont elles sont victimes. C’est pourquoi c’est balayeuses ont décidé de marcher sur la Présidence hier matin en envahissant le parking à l’entrée de la plus grande institution du pays. Cette mobilisation a aussitôt amené les autorités militaires, policières et du ministère de la Salubrité urbaine à se précipiter sur les lieux pour calmer les esprits et faire évacuer les manifestantes. Peine perdue, car ces dernières ont campé sur leur position malgré les supplications, même en dioula, de certaines autorités militaires.
Face à l’obstination des balayeuses qui réclamaient, séance tenante, le paiement de leurs salaires, le directeur de cabinet du ministre de la Salubrité urbaine a été contraint à s’adresser aux manifestantes en leur promettant le règlement de leur dû hier à 11h. A la suite de cela, les balayeuses ont quitté les lieux pour se rendre comme indiqué dans les trésoreries des communes d’Abidjan pour toucher leur argent. Mais, selon des sources, de nombreuses balayeuses ne possédant pas de carte nationale d’identité, il leur sera difficile de percevoir leurs salaires.
La manifestation d’hier des balayeuses a provoqué de gros embouteillages au Plateau avec des déviations dans des artères.
Il faut souligner que de nombreuses entreprises opèrent dans le secteur de la salubrité urbaine en toute illégalité. Car ne possédant pas d’agrément. A l’instar de la société Watch My World (Wmw), selon des sources policières.
Didier Keï
Notre Voie
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