Charles Koffi Diby, ministre ivoirien des Finances, en discussion avec Robert Zoellick, président de la Banque mondiale. Charles Koffi Diby, ministre ivoirien des Finances, en discussion avec Robert Zoellick, président de la Banque mondiale.
(Agence Ecofin) – Le Club de Paris a restructuré 78% le service de la dette due par la Côte d’Ivoire entre le 1er juillet 2011 et le 30 juin 2014 à un pool de créanciers publics comprenant l’Allemagne, l’Autriche, la Belgique, le Canada, de l’Espagne, les USA, la France, l’Italie, le Japon, la Norvège, les Pays-Bas, le Royaume-Uni, Suisse et le Brésil.
Cet accord s’est fait sur la base des termes dits “de Cologne” qui stipule que les prêts consentis aux conditions de l’Aide publique au développement, avant la date butoir, sont rééchelonnés sur 40 ans dont 16 ans de grâce à un taux d’intérêt au moins aussi favorable que le taux concessionnel de ces prêts.
« À titre exceptionnel au vu de la capacité de paiement limitée de la Côte d’Ivoire, les créanciers ont également accepté de différer et rééchelonner sur 10 ans le remboursement des échéanciers dus par la République de Côte d’Ivoire sur sa dette court terme et post date butoir, et sur 8 ans les arriérés sur ces créances. Ils ont également convenu de différer tous les intérêts dus sur les montants traités », précise le communiqué du Club de Paris.
Les ressources ainsi dégagées par cette restructuration financière, soit 1,822 milliards $, dont 397 millions $ annulés, devront permettre à la Côte d’Ivoire de mettre en œuvre ses programmes prioritaires définis dans le cadre de sa Stratégie de réduction de la pauvreté et de poursuivre l’effort intérimaire de l’initiative PPTE.
Au 1er juillet 2011, la Côte d’Ivoire devait 7,185 milliards $ aux créanciers du Club de Paris.
Différentes estimations de la dette de la Côte d’Ivoire, par rapport aux créanciers privés regroupés dans le Club de Londres, donnent un montant de 2,4 milliards $, remboursable sur 23 ans, au taux de 5,75% par an.
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