Le commandant Anselme Séka Yapo, dit Séka SéKa, tombé dans l’escarcelle du régime actuel, pourrait emprunter, sous bonne escorte, le chemin qui mène à Korhogo, dans le nord du pays. Nos sources, qui ne donnent ni l’heure, ni le jour, encore moins le mois pour ce départ vers Korhogo, font savoir que les choses pourraient se faire discrètement. Si cette information se confirme, l’ex-aide de camp de Ehivet Simone Gbagbo rejoindra ainsi, dans cette localité, le commandant Dua Kouassi Norbert, chef de bataillon, ancien aide camp du président Laurent Gbagbo ; le général Dogbo Blé, ex-commandant de la garde républicaine ; et bien d’autres officiers restés loyaux à l’ex-chef d’Etat. Ces derniers cités sont détenus à la Compagnie territoriale de Korhogo (Ctk).
A quoi répond cette intention de « déférer » le commandant Séka Séka au nord ? Nos sources n’ont guère donné de détails à ce sujet, malgré notre insistance. Mais il n’est pas exagéré de déduire qu’il s’agit pour les autorités ivoiriennes de prendre toutes les dispositions sécuritaires relatives aux conditions de détention de cet officier de la gendarmerie. Il faut noter que l’ex-aide de camp, dont le lieu de détention actuel est tenu secret, assurément à juste titre, a été arrêté samedi 15 octobre 2011 à l’aéroport d’Abidjan. Il a été interpellé à bord d’un avion, voyageant sous une fausse identité, alors qu’il était en transit entre Accra et Conakry.
Kata Kéké, l’ancien ministre des Transports, sous Laurent Gbagbo, est, quant à lui détenu, en tout cas au moment où nous mettions sous presse, à la police criminelle (ex-police judiciaire). Arrêté le 16 novembre 2011, Kata Kéké a été entendu puis gardé dans les locaux de cette unité de police. On lui colle le délit ‘’ d’atteinte à l’autorité judiciaire’’. Cette détention est intervenue une semaine après la libération des cadres et autres ministres du gouvernement Gilbert Aké N’Gbo, parmi lesquels se trouvait Kata Kéké. Pour l’instant, ce dernier ignore le sort qui lui est réservé car aucune décision n’est encore venue ‘’d’en haut’’. Même s’il est question, nous dit-on, de le conduire à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca)
Mais si l’on s’en tient à certaines confidences, la direction du Fpi multiplierait des démarches afin que soit libéré l’ancien ministre des Transports.
Alain BOUABRE
Soir Info
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