Sur les rumeurs de son « limogeage programmé », l’entraîneur sélectionneur des Eléphants, François Zahoui, ne s’est pas prononcé. Mais il était déjà intervenu sur la question générale de la situation des entraîneurs. Pour lui, un technicien doit toujours avoir son sac prêt.
De fortes rumeurs circulent sur l’avenir de François Zahoui en équipe nationale de Côte d’Ivoire. Il se raconte que son contrat ne sera pas reconduit après la campagne de Malabo en Guinée Equatoriale. Quel que soit le résultat qu’il obtiendra. Son contrat de deux ans signé sous Jacques Anouma ne devrait donc pas aller au de-là de 2012. De source bien introduite, le nouvel homme fort du football ivoirien, Sidy Diallo, estime que le technicien ivoirien est pour beaucoup dans le jeu approximatif que produit l’équipe. La source va plus loin pour dire que pour ASD, François Zahoui n’a pas la carrure pour bien gérer le vestiaire et les égos des stars dont dispose la sélection. Une thèse discutable. Comme s’il s’y attendait, c’est une situation à laquelle l’ancien coach de l’Africa sports avait déjà donné un élément de réponse quand il a été interrogé par nos confères de Canal+ : « Le métier d’entraîneur n’est pas un métier comme les autres. Même quand tu es lié par un contrat, tu peux partir à tout moment. Un entraîneur doit donc avoir son sac toujours prêt », soulignait Zahoui. Pour dire que le patron du banc des Eléphants est conscient qu’il quittera, tôt ou tard, la barque orange. Ce n’est donc pas un problème encore moins une surprise pour lui. Une chose est certaine, il ne fait partie des entraîneurs ivoiriens qui donneraient leur bras à couper pour être maintenu à la tête d’une sélection.
Est-ce Zahoui le vrai problème ?
Même si elle ne le dit pas officiellement, la FIF ne fait pas bien d’évoquer le limogeage de François Zahoui dans les coulisses. Le moment n’est pas bien choisi. S’ils le désirent, Sidy Diallo et son équipe peuvent prendre leur courage à deux mains et libérer Zahoui comme ils l’ont fait pour Toto Nobile à la tête de la DTN. Au lieu de vivre avec lui et le regarder de travers. Ce n’est pas sérieux encore moins responsable. A deux petits mois de la Can 2012, la FIF ferait mieux d’offrir de meilleures conditions de préparation à l’entraîneur, de l’aider à rassembler les joueurs autour d’un idéal, d’amener ces Eléphants qui respectent plus leurs chèques que le drapeau national à se montrer plus nationalistes. Dans l’encadrement d’une équipe, on ne peut pas écarter l’aspect technique. Mais il faut un tout pour parvenir à un résultat probant. Et la FIF sait pertinemment que les problèmes de vestiaire ont toujours contribué grandement aux échecs des Eléphants. C’est le moment de les résoudre.
Tibet Kipré
François Zahoui, sélectionneur des Eléphants
L’expression
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