Législatives 2011 / Koulibaly dénonce le découpage électoral et précise: « On ira à ces élections pour imposer la sécurité et la démocratie »
Le représentant du secrétaire général des Nations Unies en Côte d’Ivoire, Gérard Koenders, s’est entretenu ce mercredi 16 novembre 2011, avec le président de LIDER (Liberté et Démocratie pour la République) au siège dudit parti à la Riviera les jardins. Mamadou Koulibaly a été sans équivoque à sa sortie d’audience. «AVEC DOUZE CANDIDATS, nous sommes prêts. Il n’y a que l’argent qui manque», a fait savoir Mamadou Koulibaly sur le report ou non des élections. Avant de crier son ras-le-bol contre le président de la République et le gouvernement ivoirien: «Justement nous avons fait part au représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies de cette façon clandestine que le gouvernement a de financer certains et de ne pas en financer d’autres. Pourtant c’est l’argent public et il faut l’utiliser de façon convenable. Il n’est pas question de donner quatre millions de FCFA à certains candidats et de laisser les autres se débrouiller. Si on veut financer comme cela se faisait à l’époque avec le président Gbagbo Laurent, qu’on le dise. Si on ne veut pas le faire, il ne faut pas que certains soient financés et d’autres pas. Nous lui avons fait part de notre déception face au gouvernement. Voire qu’on augmente le nombre de députés sans concertation de qui que ce soit, de répartir le nombre de députés selon son bon gré, et cela est dangereux en général». Concernant le contraste qui existe entre sa candidature et la sécurité ‘’délétère’’ qu’il décrit, Mamadou Koulibaly s’en remet à Gérard Koenders: «nous avons fait cas au représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies de nos préoccupations. Il les a notées et il a promis en parler avec qui de droit pour que très rapidement ces élections se déroulent dans les meilleures conditions vu qu’il y a une exigence de certification là-dessus». Puis de poursuivre : «nous attendons la suite de toutes ces discussions». Lui qui s’est gardé de juger la transparence des élections législatives, a dit à ce propos que c’est le travail politique qui continue. «Je ne juge pas. Moi, je suis leader d’un nouveau parti. Qu’il y ait eu élection ou pas, je serais allé quand même à l’implantation de mon parti et pour moi, c’est le travail politique qui continue. Mais on ira à ces élections pour imposer l’exigence de sécurité et de démocratie». Pour sa part, Gérard Koenders dit poursuivre le dialogue qu’il a amorcé avec la classe politique ivoirienne et surtout rassurer les uns et les autres de ce qu’il est là «pour promouvoir des élections justes et transparentes dans un contexte de sécurité». Et il était important, dit-il, qu’il vienne écouter aussi la voix du président de LIDER sur ses positions sur les élections législatives. Car Gérard Koenders prend très au sérieux son travail de certificateur : «j’ai aussi un mandat de certification et je le prends très au sérieux. Parce que la certification n’est pas donnée, c’est quelque chose que nous devons voir tous à savoir comment se déroulent les élections et leur préparation». Un déplacement du représentant du secrétaire général des Nations Unies est prévu aujourd’hui ou demain, dans la capitale burkinabé, pour s’entretenir avec le facilitateur de la crise ivoirienne, Blaise Compaoré.
Source: L’Intelligent d’Abidjan
Par A Dedi
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