Côte d’Ivoire le député pro-Gbagbo Kata Kéké recemment libéré, arrêté par la DST

Sorti de prison le jeudi 10 novembre 2011, le député sortant FPI Kata Kéké de Gadouan, dans la sous-préfecture de Daloa, ministre de la Recherche scientifique dans le gouvernement Aké N’Gbo, a été interpellé par la DST à la suite des propos qu’il a prononcés au siège du CNRD à la faveur de leur libération samedi: ‘’Nous demandons la libération du président Laurent Gbagbo, de son épouse Simone, du président du Fpi Pascal Affi N’guessan. Nous avons la majorité des cadres du Fpi qui sont encore en exil. Nous avons, au cours de cette crise, perdu de valeureux militants qui ont été arrachés à notre affection. Si on devrait s’en tenir à ce que nous avions subi, cette cérémonie allait se transformer en des funérailles. Il fallait laisser vivre la convivialité. Nous allons continuer le combat politique. J’étais en détention à Boundiali. Les conditions de détention étaient celles de l’univers carcéral, à savoir, pas de communication extérieure même s’il était possible de recevoir la visite de ses parents biologiques. Vous vous imaginez, 850 kilomètres d’Abidjan à Boundiali, avec toute l’insécurité qui règne. Nous avons subi l’isolement total. Dieu merci, nous avons la vie sauve, c’est l’essentiel. 8 personnes ont été libérées par voie judiciaire et 12 autres, on ne sait par quelle voie. Est-ce qu’on peut parler encore de justice dans cette affaire ? C’est le combat politique, et nous allons continuer à mener ce combat pour faire libérer nos autres camarades’’. Des propos jugés séditieux et irrévérencieux à l’égard de l’État de Côte d’Ivoire. La DST s’est donc saisie de l’affaire.

D.Villard
Source: L’Intelligent d’Abidjan

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