Par Olivier Guédé
LA CÔTE D’IVOIRE a été admise à l’AGOA qui lui donne des facilités à l’exportation sur le sol américain. Mais pour l’histoire, il faut rappeler que ce retrait est dû, entre autres, à ce qu’on a appelé l’affaire Cora de Comstar, une société de droit américain dont les actionnaires avaient accusé l’État de Côte d’Ivoire de les avoir expropriés pour n’avoir pas protégé leurs investissements, et qui avaient jeté à la rue 164 employés ivoiriens, il y a huit ans de cela. Ces derniers, lors d’un point de presse le samedi 11 novembre 2011, ont indiqué que la licence de Cora SA a même été retirée aux investisseurs américains par l’ATCI et vendue à un autre opérateur de la place [Comium KoZ, Ndlr]. Ils ont souligné que l’État de Côte d’Ivoire s’est engagé à payer à travers le régulateur qu’est l’ATCI, 8 milliards de FCFA, sachant très bien que les employés étaient prioritaires en matière de liquidation des passifs de cette affaire. Un accord a même été trouvé et signé le 26 mai 2007, par l’État de Côte d’Ivoire et la partie américaine pour un règlement définitif de cette affaire et les Américains ont même déjà été dédommagés. Les employés que nous avons rencontrés, ne comprennent pas pourquoi à ce jour leurs droits et leurs indemnités ne sont toujours pas payés, malgré les promesses faites par les autorités ivoiriennes, surtout que tout cela faisait partie des conclusions du comité interministériel qui avait été mis en place. Par courrier, l’ambassade des USA avait clairement indiqué qu’il revenait à l’État ivoirien et notamment au ministère de l’Économie et des Finances de payer les droits et indemnités des ex-employés. «Pourquoi le ministère de l’Économie et des Finances avance à petits pas lorsqu’il s’agit de nous payer alors que ses responsables ont indiqué que nous ne serons pas des laissés-pour-compte ?», s’interrogent-ils. Ces employés ont donc décidé de se faire entendre dès cette semaine par des manifestations éclatées et simultanées à l’Ambassade des USA et au ministère de l’Économie et des Finances jusqu’à ce que justice leur soit rendue.
L’Intelligent d’Abidjan
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