Par le Ché « Esprit Libre »| Connectionivoirienne.net
À Accra au Ghana, où sont exilés de nombreux pro-Gbagbo, l’on continue de clamer « No Gbagbo, no peace » [lire jeune-afrique] en réaction à la remise en liberté de 20 seconds ou troisieme couteaux de la galaxie Pro-Gbagbo, emprisonnés depuis la capture de leur mentor par les forces francaises le 11 avril 2011 dernier.
Rétro
En 2000, il ya 11 ans de cela suite au rejet de la candidature d’Alassane Ouattara, le RDR dans sa quasi-totalité avait refusé de prendre part aux premières législatives de l’histoire de la 2e république de Côte-d’Ivoire [constitution de 2000, Ndlr]. Les arguments du genre « on n’a pas fini d’enterrer nos morts » étaient devenus les slogans cachant l’OPA des extrémistes pro-Ouattara sur le Rassemblement des Républicains.
Conséquences ?
Le même RDR avait auparavant refusé de participer au gouvernement d’Union nationale proposé par Laurent Gbagbo après son élection dans les conditions que nous savons en octobre 2000. Le jeune pouvoir de Laurent Gbagbo débutait « handicapé » avant d’affronter une série d’actions violentes de sabotages de la part du RDR. En effet, début décembre 2000 et début janvier 2001, le pouvoir de Laurent Gbagbo subissait les premiers assauts militaires de déstabilisations. Assauts guidés essentiellement par les militaires ou para-militaires sympathisants ou militants du RDR du docteur Alassane Ouattara. Il aura fallu attendre le 3e trimestre 2002 pour voir le RDR aller en négociation pour son entrée au gouvernement d’Affi Nguessan. Le parti d’Alassane Dramane Ouattara détiendra par la suite quatre portefeuilles « techniques » dans la nouvelle équipe formée le 5 août 2002 par le Premier ministre Pascal Affi Nguessan (reconduit le même jour dans ses fonctions par le chef de l’État Laurent Gbagbo) : le Commerce extérieur (Amadou Soumahoro), les Transports (Marcel Amon Tanoh), l’Enseignement supérieur et la Recherche scientifique (Fofana Zémogo), ainsi que le ministère délégué auprès du ministre de l’Enseignement supérieur, chargé de la Recherche scientifique et de l’Innovation technologique (Roger Gnohité). Certains observateurs affirmeront que le RDR était entré au gouvernement, juste pour amadouer, mieux connaitre les failles internes au système Gbagbo et ensuite planter le couteau du 19 septembre 2002 dans le dos du FPI.
…en 2011
Les années qui suivirent ce mémorable 19 septembre 2002, démontreront l’accointance entre le RDR et les rebelles du MPCI. Ce contentieux avait-il été suffisamment évacué dans le poker-menteur des nombreux accords ayant conduit aux présidentielles de 2010 ? Visiblement NON ! Sans quoi la meurtrière crise, par abus de langage présentée comme «postélectorale» n’aurait pas eu lieu. Après avoir été coresponsable de la déchirure du corps-social en Côte-d’Ivoire, le Front Populaire Ivoirien de Laurent Gbagbo, a désormais l’unique occasion de poser les problèmes clés de la Côte-d’Ivoire.
Ces problématiques sont entre autres :
– La conquête, contraire au jeu démocratique, du pouvoir par les armes [ le cas du MPCI de Soro Guillaume, Ndlr]
– La justice des vainqueurs. Pas de procès contre Ouattara et Soro, pas de procès non plus contre Simone et Laurent Gbagbo. «Quand je frapperai ce régime moribond, il tombera » Ouattara parlant de Bédié avant le coup-d’état de 1999, ou encore « On ne veut pas que je sois président parce que je suis musulman et nordiste » sont des paroles très graves et condamnables pour un Leader politique.
– Le rôle de la France dans les affaires publiques ivoiriennes
– Le Désarmement de toutes les milices en armes
– La naissance de la 3e République, la nouvelle constitution
– Le départ des forces onusiennes de la Côte-d’Ivoire
Si ces conditions n’étaient pas remplies, le FPI gagnerait à laisser les Houphouétistes seuls prendre part à « leurs » législatives parce-que la réponse à la question posée en titre à cet article est évidemment:
N O N
Par le Ché « Esprit Libre »| Connectionivoirienne.net
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