De violents affrontements ont opposé les chasseurs traditionnels «dozos» aux populations de Bazré, chef-lieu de Sous-préfecture situé dans le département de Sinfra. Les faits qui remontent à la nuit du mercredi 9 au jeudi 10 novembre 2011, ont occasionné la mort d’un individu. Plusieurs personnes ont été blessées par balles dont le chef de village de Gonfla, un quartier de la ville. La violence était à son paroxysme cette nuit là, avec des coups de feu tirés dans toutes les directions, sans oublier de nombreuses maisons incendiées. Selon les informations portées à notre connaissance, tout a commencé aux environs de 21h, le mercredi par l’arrestation d’un jeune homme nommé Yohouli Bi Zilé. Il est soupçonné d’être en complicité avec un certain Sérébou, un autre jeune homme, détenant la somme de 700.000 Fcfa, une part des 1.400.000f reçus par son cousin Patrice, il y a environ un mois, des mains d’un opérateur économique. Ceci our acheter des produits agricoles notamment du café et du cacao. Vu que personne n’avait les nouvelles de Sérébou dont le téléphone était plutôt décroché par Yohouli Bi Zilé, Patrice a dû solliciter l’aide des dozos pour mettre la main sur ces derniers. Zilé est localisé à «Bounafla», un village de Bazré où il est arrêté avant d’être conduit à Gonfla, chez le chef de village, Gouli Bi Gooré Félix qui tente de régler l’affaire à l’amiable. Mais alors que les dozos rentraient chez eux, ils essuient des jets de pierres de la part des jeunes des deux villages. Deux des chasseurs sont grièvement blessés. En colère, les dozos s’organisent et retournent vers 1h du matin dans le quartier. Des coups de feu sont tirés et des habitations sont mises à sac et à feu. Botti Bi Dri Alexis, un habitant de Gonfla, de retour de la chasse est mortellement atteint par balle quand quelques 10 personnes dont le chef de village de Gonfla sont atteintes par des décharges de chevrotine. Si 9 des blessés sont évacués d’urgence au centre de santé de Bazré pour y recevoir des soins, le chef Gouli Gooré, lui, est actuellement interné dans une clinique de Yamoussoukro. Rappelons que des éléments de la gendarmerie de Kononfla arrivés sur les lieux pour procéder au constat d’usage et sécuriser ce qui pouvait l’être, ont été refoulés par les populations mécontentes. Une enquête est ouverte pour situer toutes les responsabilités dans cette bagarre meurtrière. Bazré est situé sur l’axe routier Yamoussoukro-Sinfra, à environ 25 km de la capitale politique.
Camile SIABA
(A Yamoussoukro)
Soir Info
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