La tension monte pour le contrôle de l’offshore –
Lu pour vous dans l’Intelligent d’Abidjan –
La 18e édition de l’Africa Oil Week à Cape Town (du 2 au 4 novembre) a été l’occasion pour le directeur des hydrocarbures de Côte d’Ivoire, Ibrahim Diaby, et pour le DG de PetroCI, Daniel Gnangni, de présenter la nouvelle carte des blocs pétroliers du pays. Un changement notable y a été introduit : cinq nouveaux permis, allant de CI 540 à 544, ont été dessinés à l’est des eaux territoriales ivoiriennes. Ces périmètres se superposent à plusieurs blocs ghanéens, notamment Tano Deepwater, où Tullow Oil a fait de substantielles découvertes en 2008 et 2009, avec Tweneboa et Enyenra. Ces deux gisements sont d’ailleurs déjà dans une phase de développement. Les ministres ghanéens, notamment celui de la justice, défilent à Abidjan depuis septembre pour tenter de déminer le dossier. Un document du ministère du pétrole et de la PetroCI a été envoyé début octobre aux quatorze opéraeurs dans les eaux territoriales ivoiriennes ainsi qu’aux principales ambassades afin d’expliquer la position du pays. Sollicités par Africa Energy Intelligence, les cadres du ministère ivoirien de l’Energie indiquent que, depuis plusieurs décennies, la Côte d’Ivoire tente d’associer le Ghana à la délimitation de la frontière maritime, mais qu’aucun accord n’a jamais été conclu. Pour Abidjan, Accra a profité de la situation de crise politique qui a prévalu en Côte d’Ivoire depuis 2002 pour attribuer des blocs dans la zone litigieuse de l’offshore, notamment à Tullow. Après avoir tenté d’ouvrir des pourparlers, le président Alassane Ouattara veut désormais forcer son voisin à négocier au plus vite, c’est-à-dire avant que Tweneboa et Enyenra n’entrent en production. Source: africa energy intelligence
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