Décidément, la Commission électorale indépendante (CEI) et son sulfureux président, Youssouf Bakayoko, n’ont pas l’intention de changer. Après avoir servi aux Ivoiriens, un scénario digne d’un mauvais film d’horreur à l’occasion de la dernière présidentielle, les revoilà à la manette à l’occasion du scrutin législatif de décembre prochain. Avant-hier, alors qu’elle a déjà prorogé à plusieurs reprises la date butoir du dépôt des candidatures, la CEI s’est fendue d’un communiqué pitoyable pour annoncer une énième prorogation. Et le plus lamentable dans l’affaire, c’est quand l’homme des résultats du Golf tente de faire croire à l’opinion que ce dernier report vise à permettre au Front populaire ivoirien (FPI) et à ses alliés de participer aux élections. Vraiment, heureusement que le ridicule ne tue pas.
En effet, ce que M. Bakayoko et ses amis savent, mais qu’ils feignent d’oublier, c’est que les Ivoiriens ne sont pas dupes. Encore moins idiots. Et qu’on n’a pas besoin de faire Polytechnique, pour savoir que le dernier report, est un coup de pouce aux candidats du PDCI qui ont clairement dénoncé l’accord intervenu entre les premiers responsables du RHDP. Sous leur pression, MM. Bédié et Ouattara ont fini par leur dire que tout le monde pouvait être candidat. Il fallait donc leur permettre de déposer leurs candidatures. C’est que M. Bakayoko a fait. Ni plus, ni moins.
C’est donc se discréditer un peu plus que de faire croire des cadres du FPI qui n’ont pas encore été désignés, peuvent réunir leurs dossiers et les déposer en vingt quatre heures.
Guillaume T. Gbato
Notre Voie
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