Mel Théodore, Gervais Coulibaly…, candidats
La Commission électorale indépendante (CEI) a réceptionné une vingtaine de candidatures parrainées par le CNRD, le vendredi 4 novembre 2011.
L’UDCY, le CAP-UDD, le Mouvement National Citoyen Alternative et l’URD seront dans la course lors des élections législatives, en attendant que les autres formations du CNRD, notamment le FPI, suivent. Gervais Coulibaly, l’ancien porte-parole du président Laurent Gbagbo qui conduisait cette délégation est candidat à Yopougon pour le compte du CAP-UDD, son parti politique, de même que Martin Toh Dioro. Le président de l’UDCY, Mel Eg Théodore, se présente à Jacqueville, quand le secrétaire général de ce parti, Anicet Gnanzi, est dans la course à Bangolo. M. Akossy Jacques brigue le siège de Cocody, Kobena Allomo est candidat à Koun-Fao, Zigbé Toh Gaston à Kounahiri et Mme Kobena Agnès à Bondoukou, tous pour le compte de l’UDCY. Guihirou Djolo Philomin, président par intérim de l’URD, le parti de Mme Danièle Boni Claverie, Henri Niava de MNC-Alternative, Djè Bi Mointy de l’AIRD et Mme Boété, faisaient également partie de la délégation du CNRD, qui est arrivée autour de 17h 10 mn à la CEI, en provenance du siège du RPP à Cocody. Gervais Coulibaly qui s’est confié à la presse, a donné les raisons de leur présence dans les locaux de la CEI. « Le CNRD en général, est en discussion avec le gouvernement et dans les négociations que nous menons, nous avons obtenu un certain nombre de promesses qui nous ont été faites, quant à la libération de nos camarades incarcérés, à la sécurité du CNRD et de tous nos rassemblements, au rééquilibrage de la CEI. Nous avons obtenu aussi le dégel des avoirs de nos camarades et des cadres de La Majorité Présidentielle et bien d’autres éléments. Le gouvernement nous a fait la promesse de régler ces problèmes, dès que nous nous serions engagés dans le processus électoral et le processus de réconciliation’’. Un certain nombre de partis du CNRD, notamment l’UDCY du président Mel Théodore, le MNC du président Kabran Appiah, l’URD de la présidente Danièle Boni Claverie, le CAP-UDD. Nous croyons que le gouvernement tiendra parole et c’est fort de cette foi en ce que nous serons satisfaits dans nos revendications, que nous avons décidé de prendre le train du processus électoral qui est engagé. Dans les jours à venir, le gouvernement l’a promis, nous aurons le plaisir de revoir certains de nos amis qui ont été incarcérés. Nous espérons voir les avoirs de certains dégelés, parce qu’ils nous ont bien dit que ce ne sont pas les avoirs de tout le monde qui vont l’être et que nous pouvons compter sur eux pour que les élections soient justes et équitables. C’est pour cela que la CEI va être équilibrée et que notre sécurité sera garantie au cours de nos rassemblements. Nous croyons que le gouvernement tiendra parole, nous sommes convaincus qu’il le fera pour le bonheur de la Côte d’Ivoire, pour le rassemblement des enfants de ce pays», a-t-il expliqué. Selon Gervais Coulibaly, ce revirement sans le FPI n’est pas synonyme de mésentente, le CNRD étant une plate-forme de partis politiques autonomes. « Il peut arriver qu’à un moment du chemin, certains croient, comme nous, que le gouvernement est de bonne foi et va tenir ses promesses et que les autres soient un peu hésitants. Ceux qui y croient y vont, en espérant que le gouvernement ne va pas « verser leur figure par terre » (…) Ce n’est pas nous qui allons convaincre le FPI, ce sont les actes que le gouvernement va poser», a-t-il souligné.
Olivier Dion
L’Intelligent d’Abidjan
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Côte d’Ivoire : des partisans de Gbagbo candidats aux législatives
(Xinhua) — Le président du parti Cap-Unir pour la démocratie et le développement (Cap-UDD), Gervais Coulibaly, qui était le porte-parole de l’ancien président Laurent Gbagbo, a conduit vendredi une délégation d’une vingtaine de partisans de l’ancien régime à la Commission électorale indépendante (CEI) pour le dépôt de leurs dossiers de candidature en vue de l’élection des députés prévus le 11 décembre.
La délégation a été reçue par le secrétaire général de la CEI, Konan Kouadio avant de se prêter aux formalités d’usage.
Ces actes de candidature interviennent à la suite d’un » dialogue républicain » ouvert entre le gouvernement et les partisans de Laurent Gbagbo réunis au sein du Congrès national de la résistance pour la démocratie (CNRD).
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Elections législatives – Des pro-Gbagbo candidats
La Commission électorale indépendante a enregistré les dernières candidatures hier. Mais chose curieuse, parmi les partis politiques qui ont fait acte de candidature, on trouve des formations politiques membres du Congrès national de la Résistance pour la Démocratie (CNRD). Le MNC-Alternative de Kabran Appia, le CAP UDD de Gervais Coulibaly, l’UDCY de Mel Théodore, l’URD de Danielle Boni Claverie ont décidé de présenter des candidats au cours des prochaines élections législatives du 11 décembre 2011. Ces partis politiques membres du CNRD qui est une coalition politique proche de l’ancien président Laurent Gbagbo ont déposé les dossiers de leurs candidats auprès de la CEI. Les responsables de ces partis politiques ont profité de la dernière prorogation du délai de clôture du dépôt des candidatures de la CEI pour présenter leurs représentants. En plus des candidats pro-Gbagbo, d’autres candidats se sont bousculés aux portes de l’institution dirigée par le président Youssouf Bakayoko. A 17 heures, heure de fermeture du guichet de dépôt de candidatures, des candidats continuaient d’affluer à la CEI. Obligeant les services du président Youssouf Bakayoko de travailler jusqu’à 18 h 30. Mais jusqu’à cette heure où la majorité des journalistes ont quitté le siège, aucun du Front populaire ivoirien, l’ancien parti au pouvoir, n’a été aperçu. Le FPI apparemment n’a pas encore saisi la dernière chance que la CEI a donné aux retardataires. Le parti de Laurent Gbagbo, il faut le rappeler, subordonne sa participation à ses élections législatives à la libération du président Gbagbo et de tous les autres détenus, au rétablissement d’un environnement sécurisé sur toute l’étendue du territoire national, au retour des exilés et des déplacés ainsi qu’au dégel des avoirs des cadres du CNRD, le re-équilibrage de la composition de la CEI, la fiabilité de la liste électorale et le financement des partis politiques. Les partis membres du CNRD dont le FPI est également membre qui ont déposé les dossiers de candidatures de leurs représentants, n’ont pas attendu la réalisation des exigences pour le faire. Comme le souhaite le FPI. Nous y reviendrons.
Jean-Claude Coulibaly
Le Patriote
Les partisans de l’ex-président menacent de boycotter les élections législatives si la CEI qu’ils jugent « déséquilibrée » au profit des partisans du président actuel Alassane Ouattara n’est pas recomposée et si Laurent Gbagbo et ses principaux collaborateurs en détention ne sont pas libérés.
« Le CNRD est en négociation avec le gouvernement. Nous avons obtenu un certain nombre de promesses quant à la libération de nos camarades, la sécurité du CNRD, de nos réunions, le rééquilibrage de la CEI, le dégel des avoirs », a déclaré Gervais Coulibaly expliquant les raisons du dépôt des candidatures.
Il a insisté sur les assurances du gouvernement à l’opposition sur les préoccupations ci-dessus énumérées.
« Le gouvernement nous a fait la promesse de les régler dès que nous nous serions engagés », a-t-il ajouté.
Les partis membres du CNRD, l’Union démocratique et citoyenne ( UDCY) de Mel Eg Théodore, le Mouvement alternative citoyenne (Mnc- Alternative) d’Aimé Kabran Appia, l’Union pour la République et la démocratie (Urd) de Danielle Boni Claverie et le Cap-Udd ont présenté des candidats à la députation.
L’ancien ministre Mel Eg Théodore brigue un des postes législatifs de sa localité d’origine, Jacqueville (sud) et Gervais Coulibaly, lui, se présente dans la circonscription électorale de Yopougon à Abidjan.
Reportée à trois reprises depuis le 26 octobre, la date limite de dépôt des candidatures a été close vendredi soir.
Le Front populaire ivoirien (FPI), le parti de Laurent Gbagbo, n’a pas officiellement fait acte de candidature.
Selon Gervais Coulibaly, le FPI est réticent parce qu’il attend que le gouvernement fasse le premier pas et qu’il tienne parole en libérant ses principaux leaders avant la tenue des législatives.
« Sinon, il n’y a pas de mésentente, nous sommes dans une plate- forme de partis autonomes et certains, comme nous, croient que le gouvernement est de bonne foi », s’est-il justifié.
Le mandat des députés n’a pas été renouvelé depuis 2000 en raison de la crise militaro-politique ouverte en septembre 2002 qui a coupé le pays en deux.
Après l’organisation de la présidentielle en novembre dernier ponctuée par une meurtrière crise post-électorale, les législatives sont censées mettre fin à la transition politique dans le pays.
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