Législatives – l’étrange communiqué de la coalition pro-Ouattara (Houphouëtistes)

Communiqué du RHDP à propos des législatives

La Conférence des Présidents du Rassemblement des Houphouétistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP) et Alliés a analysé ce jour, la situation relative au dépôt des dossiers de candidature des cadres du RHDP et Alliés pour les élections législatives. A la suite d’un échange fructueux et vu que certains candidats avaient déposé leurs dossiers avant la publication de la décision de la Conférence des Présidents, le Président Henri KONAN BEDIE, Président de la Conférence des Présidents du RHDP et Alliés, informe les candidats des Partis membres du RHDP et Alliés que tous ceux qui ont déjà déposé leurs dossiers de candidature peuvent compétir sous la bannière de leur formation politique pour l’élection des Députés à l’Assemblée Nationale, scrutin du 11 décembre 2011. Cependant il est conseillé à tous ceux qui ont obtenu des accords à la base de les respecter »

(P/O Alphonse Djédjé Mady)

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Choix des candidats du RHDP / Séraphin Yao, président JUDPCI: « Ces critères sont iniques et sans fondements »

‘’Iniques’’ et ‘’sans fondements’’, ce sont les mots que M. Yao Séraphin, président national de la JUDPCI (Jeunesse de l’union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire) a trouvés pour qualifier les critères de désignation des candidats du RHDP (Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix) aux législatives du 11 décembre 2011. « Ces critères sont iniques et sans fondements. Les intérêts des uns et des autres n’ont pas permis à tous les partis d’avoir des candidats. Ce qui vient de se passer présage que l’unification des partis politiques est un leurre. Pour tout ce que nous avons fait ensemble, je suis vraiment triste», a déclaré le président de la UDPCI. Pour Yao Séraphin, il est tout simplement inconcevable que des cadres compétents comme Gaston Ouassenan Koné soient privés de candidature au Nord ‘’parce qu’il n’est pas RDR’’. « On peut ne pas voter un candidat du RDR dans une localité où Alassane Ouattara a eu 75% et puis voter quelqu’un d’un autre parti qui est plus proche de la population (…) Le problème, c’est que personne ne fait confiance en l’autre. Il y a eu des alliances circonstancielles dans certaines localités, mais on ne peut pas dire qu’il y a des candidatures RHDP. C’est un fiasco total», a-t-il dénoncé. Auparavant, Yao Séraphin a informé ‘’avec tristesse et amertume’’ l’opinion nationale et les militants de l’UDPCI du rejet de sa candidature par la CEI aux législatives dans la circonscription de Dimbokro commune et sous-préfecture. «La CEI a décidé au cours de sa réunion de commission centrale tenue la semaine dernière de ne pas prendre en compte les 47 966 pétitionnaires ayant fait l’objet de rejets techniques contrairement aux dispositions pertinentes prises par le cadre permanent de concertation (CPC). Cette décision rend automatiquement forclose ma candidature parce que je suis une victime des rejets techniques», a-t-il développé.
D.Yala

Législatives 2011/ Treichville Aminata Toungara proche des électeurs

Aminata Toungara ne dort pas sur ses lauriers. Elle est sur le terrain et compte ratisser large. Selon des militants du RHDP rencontrés sur le terrain, c’est l’assistance de la candidate aux populations de Treichville qui a milité en sa faveur. Durant la campagne électorale, au premier tour comme au deuxième, ‘’tantie Amy Toungara’’ a toujours répondu aux préoccupations de la base, selon plusieurs témoignages. Les mêmes témoignages ajoutent qu’en plus de ce que le parti faisait, ainsi que les autres responsables et cadres de campagne, elle a contribué financièrement et discrètement à la victoire. Mieux, durant la crise post-électorale, Amy Toungara a aidé à soulager les peurs et les angoisses des populations de Treichville, comme elle le faisait pour les populations d’Abobo et même les victimes de partout. C’est donc une dame à l’écoute des populations et proche des militantes et militantes, que le parti et le RHDP ont coptée à Treichville.
ID

Législatives 2011 / Plateau Pourquoi Léon Konan Koffi défie Zoumana Bakayoko
Léon Konan Koffi, expert financier et conseiller spécial de Charles Konan Banny est candidat indépendant dans la commune du Plateau. Il affrontera Zoumana Bakayoko, candidat RHDP. Irié Bi, un autre indépendant soutenu par Eugène Kouadio, ex bras droit d’Akossi Bendjo est aussi dans la danse. Issu du Pdci, Irié Bi a lui aussi choisi d’aller en indépendant. Léon Konan Koffi travaille sur le terrain depuis plusieurs semaines. Il a jeté son dévolu sur le Plateau, centre des affaires pour rendre visible la priorité à la lutte contre le chômage. Sa candidature répond, apprend-on, à un souci de participer au renouvellement de la classe politique et d’aider le président de la République à avoir les hommes de qualité dans l’hémicycle. Petit fils de Léon Konan Koffi, ancien ministre et baron d’Houphouët, fils d’Antoine Konan Koffi, ancien maire de Bouake, Léon Konan Koffi n’a pas voulu revendiquer l’héritage politique de ses parents parce qu’il avait le souci d’éviter de braquer la base. N’étant pas un militant professionnel et à temps plein, il lui semblait inélégant de tenter de ravir la vedette et le parrainage du PDCI, là où des personnalités comme Bendjo ont établi des bases solides. Léon Konan Koffi envisage également, à travers sa candidature indépendante, contribuer à passer des messages non partisans, des messages de rassemblement, de réconciliation et d’unité nationale. Zoumana Bakayoko, Zoumbak, est un opérateur économique. Sa discrétion ne l’a pas souvent poussé à occuper le devant de la scène médiatique et politique, au contraire de son frère cadet, Hamed Bakayoko. Zoumana Bakayoko a travaillé dans des cabinets ministériels. Sa posture et son profil bas lui ont permis de conduire de nombreuses missions secrètes et officieuses. A présent, il a fait le choix d’assumer ses choix et convictions politiques. Sa candidature au Plateau est le fruit d’une vaste consultation et de négociations serrées ayant-avant même l’annonce de la règle d’or du Rdr-Rhdp favorisé un accord au Plateau, et le retrait du Pdci. Zoumana Bakayoko tient à capitaliser cet atout que nul ne remet pas en cause. « Au Plateau, les jeunes de toutes les tendances disent qu’ils sont fatigués d’être des bacheliers, c’est à dire des porteurs et poseurs de bâches. », explique un membre du staff de Léon Konan Koffi,qui fait état également de menaces de certains individus : « Sur le terrain, le message passe bien. Cela inquiète nos adversaires qui tentent d’utiliser leur position ou relations dans le pouvoir et l’appareil d’Etat pour nous intimider. On a vu des vertes et des pas mûres. Et puis si entre nous RHDP on se menace, comment le FPI aurait pu être candidat. Il faut calmer les esprits ». Au-delà des palabres et intimidations, il est fait état de la spécificité de l’électorat du Plateau, avec 25000 inscrits, pour seulement 6000 électeurs résidant effectivement dans la commune. Au deuxième tour, Laurent Gbagbo a gagné avec 8 000 voix d’avance. Ddans cette commune le PDCI est arrivé en deuxième position devant le RDR. Les débats se feront âpres dans le centre des affaires de la capitale économique ivoirienne. Que le meilleur gagne dans un esprit de fair-play!
Ismaël Dembélé
L’Intelligent d’Abidjan

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Le collectif des délégués, cadres et élus Pdci du nord, s’est réuni avant-hier après la décision du Rhdp de les priver de compétition aux législatives. Son président, M. Yaya Dembélé, a accepté de se prêter à nos questions. Interview sans faux fuyants.

M. Yaya Dembélé, vous êtes délégué Pdci et président du collectif des délégués et élus Pdci du grand Nord. Que vous inspirent les dernières décisions du Rhdp sur la désignation des candidats aux élections législatives du 11 décembre prochain ?
Merci beaucoup. Je dois avouer que nous ne comprenons pas cette décision. C’est une décision qui constitue, j’allais dire, un véritable poignard dans le dos des responsables du Pdci du grand nord et de nos militants. Nous avons été appelés par tous les militants et les militantes de grand nord, qui s’interroge sur cette décision qui exclut complètement le grand nord Pdci, du jeu politique, au niveau des élections législatives. Qu’est-ce que cela signifie ? Nous avons lutté pour cette démocratie. Nous nous sommes battus pour la consolidation de cette démocratie en Côte d’ivoire. Nous ne pouvons pas comprendre qu’un groupe de responsables du Rhdp, au plus haut niveau, prennent la décision d’exclure toute une région du processus électoral ivoirien. Chacun de nous et chaque ivoirien se souvient, que lorsque Yao-N’dré a voulu exclure tout le nord, la Côte d’ivoire s’est opposée ; la communauté internationale s’est opposée. Ce qui a constitué la base de la crise postélectorale en Côte d’ivoire. Aujourd’hui, c’est comme si nous n’avons pas tiré les leçons de cette crise postélectorale. Et que nous-mêmes,, qui nous sommes battus contre cette décision de Yao-N’dré, nous venions aujourd’hui exclure tout un pan de la politique de Côte d’ivoire, le Pdci, aux élections législatives. On ne peut pas accepter cela. D’abord, c’est contraire aux principes de la démocratie et de la valorisation de la démocratie. C’est comme si on donnait le Nord au Rdr, on donnait le centre avec les baoulés au Pdci-Rda. Naturellement si ça continue, on va donner l’Ouest au Fpi. Et chacun va se retourner dans un contexte de tribalisassions politico-ethnique dans notre pays.

Vous êtes un cadre du Rhdp, les termes que vous utilisez sont assez forts. Vous êtes vraiment en colère ?

Je suis remonté. Je suis déçu. Je ne comprends pas. J’ai commencé à militer au Mouvement des élèves et étudiants de Côte d’ivoire. J’étais président des étudiants de la faculté des sciences économiques en 1972. J’ai été vice-président du Mouvement des élèves de Côte d’ivoire au bureau national. J’ai côtoyé le président Houphouet-Boigny. Je dis que, ce que nous sommes en train de faire, est contraire aux fondements que nous avons connus au Pdci-Rda. Le Pdci est parti d’implantation nationale. Le Rdr doit se donner les moyens d’être un parti d’implantation nationale. Mais qu’aujourd’hui, on procède à une exclusion, ce n’est pas juste. En Côte d’ivoire la constitution interdit les partis politiques à caractère tribal ou religieux. Ce que nous faisons là, dans cinq ans ou dix ans, nous mettons les germes d’un conflit futur plus grave et ethnique dans notre pays. Et là, nous ne pouvons pas le cautionner. C’est pour ça que tous les élus du Pdci du Nord, tous les délégués Pdci du Nord, tous les militants Pdci du nord, s’insurgent contre cette décision. Une décision unilatérale, sectaire et tribale que nous ne pouvons accepter. Nous avons fait une rencontre chez notre vice-président, le président Ouassenan Koné. Nous avons rencontré tous les vice-présidents du Pdci-Rda. Nous avons rencontré le secrétaire général aujourd’hui (Ndlr : hier), pour dire notre non. Nous n’allons pas l’accepter parce que, ce n’est pas juste et c’est contraire à la démocratie, et à la constitution.

Monsieur le président, il me semble qu’au jour d’aujourd’hui, le vin a été tiré et qu’il est question de le boire. Vous n’acceptez pas, qu’est-ce que vous allez faire ? Puisque les dépôts de candidature au niveau de la Cei sont bouclés.

Aucun vin n’est tiré. Et aucun ne va être bu. C’est le vin de la démocratie que nous allons tous boire ensemble. Ce que je voudrais dire, aucun parti politique n’a le droit de nier à son militant le droit fondamental d’être candidat. C’est un droit inaliénable. Nous sommes inscrits dans le cadre du Pdci-Rda. Le Pdci-Rda, comme tout parti, c’est une association privée. Et le Pdci n’a pas le droit de retirer la candidature des cadres du nord. S’il retire cette candidature, nous ne pouvons l’accepter. Et je crois que la Cei ne peut pas accepter le retrait des candidatures du Pdci-Rda, parce que vous le savez. Mais un parti, ce n’est pas une conditionnalité d’acceptation, c’est facultatif. On n’est même pas obligé d’aller à un parti, pour être candidat à une élection. Alors donc, nous sommes candidats.
Alors vous êtes candidats. Comment les choses se sont-elles passées ? Avez-vous déposé vos dossiers entre les mains du parti, parce que vous faisiez confiance au Pdci ?
En fait, nous sommes du Pdci. Les partis politiques nous ont dit, nous déposons les candidatures. Nous avons crée, au niveau du Pdci, un comité électoral national, présidé par le Général Ouassenan qui, lui-même, n’est pas candidat si on applique le principe de cette décision lamentable et nous l’accepterons pas. Donc ce groupe de travail a travaillé pendant des mois. On a interviewé tous les candidats. J’ai été moi-même membre d’une commission, avec le président Amon Tanoh. Nous avons fait un travail remarquable pour dégager les candidatures. Mais une fois que les candidatures sont dégagés, il y a une plate de concertation au nivea du Rhdp. Mais comment pouvez-vous expliquer que depuis trois ou quatre mois, ce Rhdp ne se prononce pas sur les candidatures et que le 31 Octobre, on vienne nous dire alors que nous avons déjà déposé les candidatures, que non, vous n’êtes pas candidat. Au nom de quoi et de qui, on peut empêcher un ivoirien d’exercer son droit fondamental ? Nous disons et nous répétons que nous considérons cela comme un piège politique, contre Alassane Ouattara, et contre le Président Bédié. Un piège politique, dont vont profiter tous nos adversaires politiques des autres camps. Parce qu’en définitive…

Qui vous a donc tendu ce piège ?

Je voudrais chercher à comprendre, qui nous a tendu ce piège. Parce qu’en fait, si on applique la décision, c’est nous-mêmes qui détruisons la démocratie. C’est nous-mêmes qui allons contre la Constitution. (…), vous pensez qu’il est normal qu’aujourd’hui le Rhdp exclut des gens, au nom de quoi ? Nous disons qu’il est important que le président Bédié et le président Ouattara s’asseyent pour éviter très rapidement ce piège politique. Parce que nous sommes observés par la communauté internationale et africaine. Nous avons trop souffert et les hommes et les hommes ont trop souffert avec nous dans la crise postélectorale, pour que nos responsables premiers, à qui nous vouons un respect, puissent aujourd’hui pratiquer une gestion du pouvoir qui n’est pas conforme à la réalité et aux aspirations de démocratie de notre peuple. Nous ne pouvons l’accepter.

Qu’est-ce-qui va se passer par la suite ?

Nous allons le plus rapidement possible inviter tous les candidats Pdci et autres s’ils le veulent, à une grande réunion à la Maison de notre parti. Nous allons porter à leur appréciation cette décision que nous n’acceptons pas. Nous disons qu’à partir du moment où ce sont des gens qui partagent les idéaux de l’houphouetisme, d’une implantation des partis sur l’ensemble du territoire, ce sont des gens qui partagent une vision d’unité de la Côte d’ivoire. Même s’il faut qu’on aille pas aux élections, si le Rhdp ne revient pas sur sa décision, nous allons le faire. Parce que nous ne pouvons pas nous inscrire dans cette forme d’actions, qu’on considérera demain comme une mascarade électorale. Encore une fois, nous ne pouvons pas l’accepter.
Alors déjà, la participation du Fpi est incertaine à cette élection. Si au niveau du Rhdp, vous vous marchez sur les pieds, on s’imagine ce que sera le rendez-vous du 11 décembre.
Nous souhaitons que ce rendez-vous du 11 décembre soit un couronnement de la démocratie ; (…). Moi, je voudrais demander, en toute humilité et respect, aux présidents Bédié et Ouattara, qu’ils fassent en sorte que nous soyons à l’abri d’une dictature des partis politiques sur les citoyens.

Dans votre entendement, comment devrait se faire cette harmonisation au sein du Rhdp, pour le choix des candidats ?

A l’intérieur du Pdci, nous avons procédé à de nombreuses concertations. Je vous disais tantôt que nous avons crée un comité de travail qui a travaillé à cela. Du côté du Rdr, nous pensons que c’est la même chose qui a été faite ? Mais qu’est-ce-qui devait se passer ? Moi, je n’assiste pas aux directoires. (…). Ce que je dis, c’est que dans le processus de gestion du Rhdp, nous devons nous respecter les uns les autres. Et je pense que le respect, c’est d’abord la considération de la base, le respect, c’est la considération des militants, le respect, c’est la considération de tous ces délégués, qu’ils soient Pdci ou Rdr, et qui aspirent à la consolidation du parti et qui veulent apporter quelque chose au parti. Mais on n’a pas consulté la base. Une décision de cette nature ne peut pas être prise sans un bureau politique. La décision d’exclure une région, la décision de faire du V baoulé, une zone exclusivement Pdci. Pourquoi ? Je trouve cela inadmissible. (…), nous allons demander au Rhdp de revenir sur sa décision. S’il ne fait pas, nous allons aviser. Dans ces onditions-là, je crois que nous n’accepterons pas. Il n’y aura pas d’élections dans ces conditions calamiteuses. Nous sortons d’une période calamiteuse, on ne va pas encore entrer dans une période où des hommes et des femmes auront trop de choses à nous reprocher.

Interview réalisée Par Akwaba saint-Clair du journal du Pdci-Rda « Le Nouveau Réveil » du 03/11/2011.

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