L’IPRAVI DÉNONCE L’IMPORTATION DE LA VIANDE DE VOLAILLE CONGELÉE
« Nous nous insurgeons contre les propositions de notre ministère de tutelle de donner libre cours aux importations de viande de volaille », dénonce l’Interprofession avicole ivoirienne (Ipravi) dans une déclaration faite, le samedi 29 octobre dernier, à Abidjan.
La décision du ministère des ressources animales et halieutiques qui vient d’opter pour une politique favorable aux importations de la viande de volaille congelée hors de l’espace Cedeao ne semble pas du goût de l’Ipravi. Et pour cause. Cette situation anéantira, selon l’Interprofession, les nombreux acquis de la filière avicole ivoirienne.
Les aviculteurs s’insurgent donc contre cette politique, même si le ministre Kouassi Adjoumani justifie qu’avec les taxes perçues sur les importations il pourrait alimenter « un fonds de soutien à la production avicole nationale ». Et cela, dans l’objectif d’installer des jeunes dans la filière.
« L’ouverture du marché ivoirien aux importations va détruire le marché local », s’inquiète l’Ipravi qui soutient que la politique du ministère va contribuer à la « mort programmée » de la filière qui génère plus de 3000 emplois. Toute chose qui va entraîner, par ailleurs, un appauvrissement du monde rural ivoirien avec la perte d’un débouché de plusieurs dizaines de milliards de FCFA.
Si cette situation se confirme, elle aura pour conséquence, selon l’Ipravi, une plus grande dépendance de la Côte d’Ivoire vis-à-vis de l’extérieur pour son approvisionnement en viande de volaille.
C’est pourquoi l’Interprofession sollicite l’intervention du Chef de l’Etat pour « protéger les acquis de la filière avicole ivoirienne ».
CHEICKNA D. Salif
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