L’ONUCI déplore des récentes violences à l’ouest du pays qui ont fait 4 morts

Abidjan, 03 nov (AIP)-L’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) déplore les récents violents affrontements à l’ouest du pays qui ont fait deux morts.

Lors du point hebdomadaire tenu jeudi au siège de la mission, le porte-parole Hamadoun Touré a indiqué que de graves violations de droits de l’homme ont été répertoriées par les experts de l’ONUCI dans certains villages à l’ouest du pays, notamment la mort de deux personnes et plusieurs habitations détruites dans des affrontements entre des éléments FRCI et dozos, des villageois de Niamayo et de Niazareko, d’une part, entre allochtones (Baoulé, Lobi et Sénoufo) et allogènes (burkinabé) et autochtones (Bété et Guéré) à Pelezi (98 km de Daloa) et à Bahé Sebon (35 km au nord de Duékoué), d’autre part.

« L’ONUCI déplore ces incidents fréquents et reste préoccupée par la situation sécuritaire sur certains axes routiers à l’ouest et au nord du pays où les activités de certains groupes armés illégaux ont engendré des violations graves des droits de l’homme », a souligné M. Touré.

C’est pourquoi, l’ONUCI recommande au gouvernement ivoirien de diligenter des enquêtes appropriées sur tous les cas de violations des droits de l’homme, y compris celles perpétrées à Niamayo (55 km de Daloa) et Niazareko, afin de mettre un terme à l’impunité,

L’ONUCI recommande également au gouvernement de poursuivre ses efforts visant à garantir la sécurité des populations sur l’ensemble du territoire national et à mettre en œuvre sans tarder le nouveau programme national de désarmement, de démobilisation et de réintégration des ex-combattants, y compris des dozos et des ex-miliciens, conformément à la résolution 2000 (2011) du Conseil de sécurité, ainsi que la poursuite de la formation des FRCI aux notions des droits de l’homme, surtout sur les principes de base sur le recours à la force et à l’usage des armes à feu.

La région de l’ouest est, depuis des années, le théâtre de vives tensions intercommunautaires, exacerbées par la crise postélectorale de décembre 2010 à avril 2011, rappelle-t-on.
(AIP)
kp

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