Augustin Sidy Diallo souhaite que le football: « Aide à la réconciliation en Côte d’Ivoire »

Le Président de la Fédération Ivoirienne de Football, M. Augustin Sidy DIALLO, a été reçu en audience, ce vendredi, par M. Sepp BLATTER, Président de la FIFA.

A cette occasion, le Président de la FIF a accordé une interview à FIFA.com, dans laquelle il souhaite que le football aide à la réconciliation nationale.

M. Diallo, expliquez-nous la raison de votre présence à la FIFA.

Nous venons d’être élus, le 10 septembre. Nous rendons donc visite à l’instance faîtière du football mondial après être passé à la Confédération africaine de football. Nous sommes aussi venus saluer le Président de la FIFA et les responsables de cette vénérable institution.

De quoi avez-vous parlé avec le Président Blatter ?

Nous avons parlé essentiellement du développement du football en Côte d’Ivoire. Nous avons discuté des manières de développer le championnat, le football de base, le football féminin, la formation des arbitres, des techniciens, des administrateurs, etc. Vous n’êtes pas sans savoir que la Côte d’Ivoire sort d’une véritable guerre civile, période pendant laquelle toute activité s’était arrêtée. Il nous faut donc relancer tous les programmes de formation pour que le football reprenne sa place dans la société.

Quel est votre but ?

Notre objectif et le point focal de notre présence ici est que nous souhaitons l’assistance de la FIFA pour relancer le football. Nous voulons être un moteur dans la phase de réconciliation qui s’opère en ce moment en Côte d’Ivoire. Le Président Blatter s’est montré très intéressé par ce rôle social que peut jouer le football. Car nous croyons que grâce au football, nous pourrons aider les Ivoiriens à recréer ce ciment qui les lie tous. Nous voulons aider à la cohésion sociale nationale.

Sur quels points allez-vous vous concentrer ?

Quand on parle football, on parle souvent du terrain et c’est évidemment très important. Mon sentiment est que la partie administrative est également cruciale. Selon moi, la Fédération, comme les clubs d’ailleurs, doivent être gérés comme des entreprises modernes. Une administration performante ne peut que profiter au football ivoirien.

Les Eléphants font désormais partie des grandes équipes en Afrique. De fait, ils ont systématiquement un statut de favori, comme pour la prochaine Coupe d’Afrique des Nations de la CAF. Est-ce une bonne chose selon vous ?

Etre favoris ou ne pas l’être, je pense que ce n’est pas la clef. Nous avons beaucoup de grands joueurs en Côte d’Ivoire. Mais il nous faut former une vraie équipe qui gagne et c’est une autre paire de manches. Pour le moment, cette équipe n’a rien gagné. Certains peuvent considérer que nous avons eu un tirage facile pour la CAN 2012, avec le Soudan, le Burkina Faso et l’Angola. Mais pourquoi croyez-vous que l’Egypte, le Nigeria, l’Afrique du Sud par exemple ne sont pas qualifiés ? Parce qu’elles ont été éliminées par ces soit-disant petites équipes. Il faut être humble et respecter l’adversaire. La bible dit « l’humilité précède la gloire »…

Par ailleurs, l’équipe U-17 a brillé en Coupe du Monde U-17 de la FIFA en juin dernier, les Olympiques sont en phase de qualification pour Londres 2012. Quel est le secret de la réussite des équipes de jeunes en Côte d’Ivoire ?

Le football est dans toute la société ivoirienne, il fait partie de notre quotidien. Les enfants jouent partout, tout le temps. Si vous créez l’environnement nécessaire, les jeunes peuvent s’exprimer et les résultats suivent. La FIF et mon prédécesseur Jacques Anouma ont créé les conditions favorables. Nous allons agir dans la continuité et apporter notre pierre à l’édifice. Et l’assistance technique de la FIFA au travers des programmes de formation est une clef importante pour y parvenir.

Interview réalisée par

FIFA.com

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