Henri Amouzou, Tapé Doh, Angeline Kili et les autres seront rappelés devant le juge. Et c’est pour ce 24 novembre. Le « cacaogate » ou scandale dans la filière du café-cacao connaîtra ses suites judiciaires quand bien même la crise socio-politique ambiante a pu faire passer l’idée sournoise que les anciens barons seront jugés à la saint-glinglin. Au détour d’une interview parue, hier, dans Fraternité-Matin, Me Ahoussou Kouadio Jeannot, ministre d’Etat, en charge de la Justice, apprend que l’audience a été renvoyée au 24 novembre 2011. « Les juges vont apprécier », a concédé l’interviewé à qui la question était posée de savoir « quel est le sort réservé aux ex-responsables de la filière café-cacao ».
Après trente mois de galère à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan, les anciens barons de la juteuse filière ont pu obtenir- janvier 2011- la liberté provisoire. Les avocats de ces responsables avaient introduit plusieurs requêtes de liberté provisoire mais qui n’avaient pas connu de suite favorable. Tapé Doh, Henri Amouzou, Angeline Kili…sont accusés notamment de « détournement de fonds, escroqueries, abus de confiance, abus de biens sociaux, faux et usage de faux en écriture privée de banque ».
Le binôme café-cacao est de grande importance pour la Côte d’Ivoire. La réforme du secteur constitue l’une des conditionnalités pour l’atteinte du point d’achèvement de l’initiative Ppte. En conseil des ministres d’hier, le président Ouattara a demandé que la réforme soit mise en œuvre avec « diligence ».
Kisselminan COULIBALY
Soir Info
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