L’indépendance de la CEI mise à rude épreuve
La réception des candidatures pour le scrutin législatif du 11 décembre 2011 a été officiellement close le lundi 31 octobre à minuit. Pourtant, hier mercredi 2 novembre 2011, des candidats s’affairaient dans les locaux de la Commission électorale indépendante (CEI). «Les dépôts sont clos depuis le lundi à minuit, mais le RDR agit hors-délai et continue d’envoyer les dossiers de ses candidats, ce qui n’est pas normal», a confié un candidat qui assimile une telle action à du tripatouillage. Les commissaires de l’institution étaient encore en train d’examiner les dossiers reçus, hier nuit, afin d’être dans les délais d’affichage des listes des candidats dont les dossiers ont été validés. Par ailleurs, un délai de grâce a été accordé aux candidats dont les dossiers étaient incomplets, afin qu’ils puissent fournir tous les documents. Ce qui remet en cause la question de l’indépendance de cette institution. Youssouf Bakayoko, le président de cette institution, est très attendu pour faire le point de la situation au sein de son institution.
Olivier Dion
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Après la date butoir de dépôt des dossiers de candidatures
Lépoldine Coffi « Non, c’est trop grave. Le feu est allumé au Pdci »
LA MAISON DU PDCI, à Cocody, a connu une ambiance particulière hier soir. Et ce, à la suite de la date butoir de dépôt des candidatures à la CEI (Commission Electorale Indépendante). Le secrétariat général avec à sa tête, le professeur Alphonse Djédjé Mady et Maurice Kacou Guikahué, étaient en conclave hier. C’est un secret de polichinelle, le mode de choix des candidats au sein du RHDP (liste commune RDR-PDCI), a créé des frustrés au sein du parti sexagénaire. Et visiblement, cette réunion avait pour but essentiel de trouver la conduite à tenir. Surtout qu’à 24 heures de la clôture de réception des dossiers, les velléités de candidatures indépendantes s’annonçaient parmi les cadres du parti ayant vu leur candidature retirée. Malheureusement, de cette réunion à huis clos, rien n’a pu être décidé. Une délégation est donc allée voir le président du parti, Aimé Henri Konan Bédié, à la fin du conclave. « Nous, on ne parle pas aujourd’hui. Écrivez qu’on ne parle pas», a lancé le délégué d’Adjamé, Koutouan Jérôme. Avant de s’engouffrer dans sa voiture. C’est donc la loi de l’omerta, dans ce parti où dit-on, la discipline est de mise. Mais Léopoldine Coffi n’a pu s’empêcher de lâcher quelques mots, synonymes de toute la frustration dont ils disent être victimes : «Non, c’est trop grave. Le feu est allumé au PDCI, il y a des gens qu’on ne touche pas comme ça. Les choses sont gâtées, vous voulez faire quoi ?».
K. Hyacinthe et A. Dédi
L’Intelligent d’Abidjan
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