L’enterrement du Ministre désiré Tagro Assignini se prépare activement dans le département d’Issia, au sud de la région du haut Sassandra. Des échanges avec les habitants de la ville permettent de comprendre la peur ressentie par les militants et sympathisants de LMP ainsi que des proches du ministre tué aux premières heures de la chute de Laurent GBAGBO à l’approche de l’inhumation prévue pour le samedi 5 novembre prochain. 100 Gendarmes, 80 policiers, 70 FRCI c’est le dispositif sécuritaire mis en place par les autorités administratives de la région. Ces hommes, selon des sources policières sur la place, seront disposés à 11 kilomètres de rayon autour du village de Gabia, village natal du défunt. Toujours selon ces sources, les FRCI constitueront le premier cordon de sécurité, installés avant les gendarmes puis les policiers. Le hic dans l’affaire est que les chefs des frci sont injoignables depuis que les ex- fds ont sollicité des armes pour assurer la sécurité de façon convenable, étant en première ligne du cordon, donc sur les lieux et alentours immédiats. A Issia même les populations sont anxieuses. C’est que, les transporteurs, en majorité partisans d’Alassane Ouattara, projettent de faire un arrêt de travail le vendredi et samedi pour empêcher que les populations se rendent à Gabia. Malgré cela, des inconditionnels du ministre Tagro comptent faire tout ce qui est humainement possible pour faire de ces obsèques un grand moment. Notons que Charles Konan Banny est annoncé à cet enterrement. Quant au professeur Alphonse Djédjé Mady, cadre de Saïoua et candidat aux prochaines législatives, il pourrait arguer des obsèques de Jean Moulod ce même week-end pour ne pas affronter le regard inquisiteur de ses « frères et sœurs ».
Jennifer Coulibaly,
envoyée spéciale à Issia- saioua.
Le Quotidien
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