Par RFI
La Commission nationale des droits de l’homme de Côte d’Ivoire (CNDHCI) a présenté hier lundi 31 octobre son rapport pour l’année 2010. Il s’agit du 3e rapport annuel de cette institution étatique, qui se veut être « à égale distance des chapelles politiques ». Elle a démarré ses activités en 2008, après avoir tenté d’exister en 1998, puis en 2001.
C’est un rapport de près d’une centaine de pages, dominé par la situation des droits de l’homme, avant et pendant l’élection présidentielle d’octobre-novembre 2010 en Côte d’Ivoire, ainsi que la violente crise survenue après, avec, précise le texte, une « présidence bicéphale de fait ».
Le document reprend aussi les différentes tentatives internes et les médiations internationales pour régler la crise de manière pacifique. Le texte relève « l’horreur et l’inhumanité » de la période post-électorale qui n’était pas seulement le fait de groupes armés, comme le souligne Victorine Wodié, qui préside la Commission ivoirienne des droits de l’homme.
« C’est vrai que quand ont parle de crise postélectorale on pense tout de suite aux armes. Mais il n’y a pas que les armes ! Nous avons assisté à des pillages, à des massacres de populations, qui ont eu lieu par le fait de civils, quelquefois. Nous avons eu affaire à des particuliers qui n’ont pas hésité à brûler vives d’autres personnes ! »
La Commission ivoirienne des droits de l’homme formule plusieurs recommandations à l’Etat, aux acteurs politiques et aux populations : la lutte contre l’impunité, le respect et la protection de la liberté d’expression, la renonciation au recours à la violence comme mode d’accession ou de conservation du pouvoir, le rejet de tout esprit de vengeance et de représailles.
Commentaires Facebook