ABIDJAN, Côte d’Ivoire, 1er novembre 2011/African Press Organization (APO)/ —
Le Représentant spécial du Secrétaire des Nations Unies en Cote d’Ivoire, Bert Koenders, a effectué lundi 31 octobre 2011, une visite de travail à Duekoué, localité située à 502 km d’Abidjan. Il a rencontré dans ce cadre, les autorités administratives, politiques, traditionnelles, la Commission Indépendante Electorale (CEI), les Personnes Déplacées Internes (PDIs), la police des Nations Unies et le 15è bataillon marocain.
Une semaine après sa prise de fonction, le nouveau Chef de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI), souhaitait avoir une appréciation de première main de la situation humanitaire et sécuritaire à Duekoué. M. Konders était accompagné d’une importante délégation composée notamment du Commandant de la Force, le Général Gnakoudé Béréna.
« Il y a une semaine que je suis en Cote d’Ivoire. Je voudrais faire le point de la situation avec vous parce que votre région est importante pour nous. Elle a connu beaucoup de violence et d’amertume, voilà pourquoi, j’effectue ma première visite à l’intérieur du pays à Duekoué », a-t-il indiqué. Il a rappelé que le 11 décembre 2011, sont prévues les élections législatives au cours desquelles l’ONUCI devrait appuyer la CEI, contribuer à protéger les Ivoiriens, faciliter le retour des Personnes Déplacées Internes (PDIs), œuvrer au respect des droits de l’homme et favoriser la cohésion sociale.
Le 1er Adjoint au Maire, Paul Mondouho, s’est félicité de ce que M.Koenders visite en premier Duekoué, une semaine seulement après sa prise de fonction. Selon M. Mondouho, cette ville est malheureusement connue pour avoir été le théâtre de graves violences. Il a remercié l’ONUCI pour toutes les actions antérieures et futures que la mission envisage de faire dans sa localité.
Le Préfet du département de Duekoué Efoly Benjamin, a dans son allocution, fait un rappel historique de la situation, avant d’indiquer que Duekoué comprenait un fort taux d’allogènes et d’allochtones venus d’ailleurs, ce qui avait occasionné des crises au niveau de la gestion du foncier rural. « Ces crises, a soutenu M. Effoli, ont entrainé de nombreuses pertes en vie humaine, des pillages, des viols et des destructions de biens, sonnant la rupture entre les concernés ».*
Le Préfet a toutefois, souligné que la situation des PDIs s’améliorait passant de 27 000 à la mi-mars 2011 à 2700 personnes actuellement, notamment à la Mission Catholique. Par ailleurs, il a suggéré des pistes qui devraient favoriser le retour définitif à la paix et permettre aux populations de mieux vivre. « Réussir les élections locales apaisées, recaser les populations déplacées, lutter contre la prolifération des armes, désarmer les ex-combattants et les dozos, équiper la gendarmerie et la police, mettre en place un mécanisme qui puisse permettre de gérer le foncier rural, réhabiliter les infrastructures socio économiques et certains villages ».
Après la séance de travail avec les autorités administratives politiques et traditionnelles, M Koenders a rencontré le bureau de la CEI Départementale, qui lui a fait part de ses besoins, dont il a affirmé avoir pris bonne note
Une rencontre avec les personnes déplacées a eu lieu sur le nouveau site de Nahibly. Le Représentant spécial a indiqué aux PDIs qu’il était venu comprendre les raisons de leur présence sur ce site et les défis relatifs à leur retour dans leurs foyers respectifs. Les PDIs ont indiqué que leur relocalisation de la mission catholique au site de Nahibly avait été rendue nécessaire par des raisons d’hygiène.
M. Koenders a ensuite eu une séance de travail avec le bataillon Marocain et la police onusioenne. Ces deux entités ont présenté leurs missions, les entraves et contraintes inhérentes à leurs activités
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