Duékoué: le gouvernement ordonne la fermeture des camps de déplacés avant l’arrivée d’ADO dans la région
Par Kéi Fripong | Connectionivoirienne.net
Odieux ! Le gouvernement de Côte-d’Ivoire, du premier ministre Soro et du président Ouattara n’a pas encore digéré le fait que des déplacés aient lancé des pierres et hué des ministres en visite le mois passé. Après avoir reporté son voyage à cause de cet incident, le nouveau chef de l’État ivoirien ordonne aux ONG et agences du système des nations-unies la fermeture de tous les camps qui se trouvent à Duékoué. Des agents du HCR ont annoncé cette triste nouvelle aux populations, surtout aux déplacés du camp de Nahibly qui est situé dans le voisinage immédiat de la maison du ministre Toungara Adama, qui servira de logement à Ouattara lors de sa visite.
« Il ne veut surtout pas être gêné et force les ONG de fermer les camps » Le message très ferme de la fermeture a été adressé aux ONG. Secundo il trouve que les camps montrent aux étrangers que ses soldats ont commis beaucoup de crimes…A l’annonce de la nouvelle les déplacés ont fondu en larmes. Non seulement ce gouvernement les a oubliés et ne fait rien depuis 7 mois pour qu’ils regagnent leurs villages. Et maintenant, il demande aux ONG qui les aident de les abandonner pour les mettre à la rue.
C’est l’occasion d’interpeler les ONG de droits de l’homme présentes en Côte-d’Ivoire et le gouvernement sur les graves conséquences d’une fermeture manu militari d’un camp de déplacés. Les retours étant volontaires, pourquoi cet acharnement ? Que font les ONG pour parer à ce danger ? C’est la première fois au monde qu’un gouvernement pour des calculs politiciens exige la fermeture d’un camp sans dire où iront les déplacés surtout que des villages sont brulés à 100%, des puits et ruisseaux sont souillés, des recoltes de vivriers détruites et des hommes armés occupent encore des plantations et les forêts. Aussi ahurissant que cela puisse paraitre, certains cimetières «Guéré» soupçonnés d’être des caches d’armes sont occupés nuits et jours par des soldats FRCI ou par des miliciens Burkinabés et Sierra-Léonais à la solde du régime des Houphouétistes. Pourtant, aucune arme de trouvée après avoir forcé la quasi-totalité des tombeaux.
Le gouvernement selon des agents du HCR, donne 40 jours aux populations pour quitter les camps sinon c’est leurs bourreaux d’hier, les Frci qui seront obligés d’atteindre leur but 1er en le faisant par la force.
Les commentaires sont fermés.