Par Pierre Boisselet
Le gouvernement français a présenté le 26 octobre son rapport annuel sur les exportations d’armes au Parlement. Mais celui-ci ne fait pas toute la lumière sur ses clients africains.
C’est avec des armes françaises neuves que les fidèles de Mouammar Kaddafi ont combattu l’insurrection : 88,4 millions d’euros de matériel militaire ont été livré l’année dernière à la Libye (un record avec ce pays depuis 5 ans), d’après un rapport au Parlement pour l’année 2010 publié le 26 octobre. Si Paris assure conditionner ses exportations d’armes au « respect des droits de l’homme » des acheteurs, la Jamahiriya n’était pas concernée par ce critère… « Dès le début des révolutions arabes, toutes les autorisations ont été gelées », affirme toutefois le général Philippe Pontiès, porte-parole du ministère de la Défense.
Dix contrats refusés
Loin devant la Libye, le Maroc reste le premier acheteur d’armes françaises du continent, avec des autorisations pour des contrats d’un montant de 354 millions d’euros.
L’Afrique du Sud (50 millions d’euros de contrats autorisés), l’Angola (25 millions) et la Mauritanie (18 millions d’euros), sont les principaux clients sub-sahariens. Nouakchott s’est également vu offrir des armes de guerre (comme la Centrafrique, le Congo-Brazzaville, le Gabon, le Mali et le Niger), mais Paris refuse d’en préciser la nature et la quantité.
Dix contrats signés avec des pays africains ont en revanche été refusés par le gouvernement. Mais celui-ci refuse de préciser de qui il s’agit. « Certains restent des partenaires, nous ne voulons pas les stigmatiser », explique-t-on à la Direction générale de l’armement.
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