L’Intelligent d’Abidjan par Touré Abdoulaye
Miaka Ouretto, président par intérim du Front populaire ivoirien (Fpi), s’est rejoui de la décision prise par le président de la République d’accroître le nombre de vice-présidents à la Commission électorale indépendante (Cei). Il l’a exprimé sur Onu- ci-Fm, le vendredi 28 octobre 2011. « Nous saluons cette décision », a indiqué Miaka Ouretto. Qui a dit avoir remis un dossier au ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur Hamed Bakayoko en vue de faire avancer les négociations pour la participation de sa formation politique aux législatives. et de prévenir : «Si les règles du jeu ne sont pas correctes, on ne va pas aux élections. Parce que nous n’allons pas servir de parti politique pour légitimer un pouvoir donné. Tel n’est pas notre intention». Celui qui assure l’intérim de la présidence du parti de Laurent Gbagbo a insisté sur la nécessité pour son parti de pouvoir s’exprimer dans un environnement saint, et transparent. Pour rappel, le chef de l’exécutif ivoirien Alassane Ouattara, au terme d’une rencontre avec le secrétaire général de l’Organisation internationale de la Francophonie (Oif) à Paris le jeudi 27 octobre, a pris l’engagement d’augmenter le nombre de vice-présidents à la Cei au profit du Fpi. «Lesdiscussions sont en cours. J’espère donc que collectivement ou individuellement, certains cadres du Fpi participeront à ces élections. Je le dis avec sincérité, c’est dans leur intérêt. Le Rdr, en raison du rejet de ma candidature en 2000, n’était pas allé aux élections. Cela a été une erreur. Je souhaite qu’il ne commette pas la même erreur», avait indiqué le premier magistrat ivoirien.
Ouattara va-t-il reporter les législatives ?
Dans une interview, le chef de l’Etat, Alassane Ouattara, répondant à la question de ce qu’il fait pour satisfaire aux conditions posées par le Fpi pour prendre part aux législatives, a répondu, entre autres, « Ce que j’ai indiqué à la délégation du Fpi, qui m’a rendu visite il y a quelques semaines, c’est que je ferai tout ce que je peux faire personnellement. Par exemple, augmenter la représentation du Front populaire ivoirien au sein du bureau de la Commission électorale indépendante pour que ce parti puisse faire entendre sa voix. Je suis prêt à le faire. D’ailleurs, j’ai signé un décret pour accroître le nombre des vice-présidents de la Cei afin que le Fpi puisse y siéger… » Le disant, le président entend convaincre son opposition. Mais qu’en sera-t-il de la date du scrutin ? Si le Fpi consent finalement à aller aux législatives, ses candidats auront-ils le temps jusqu’au 31 octobre de réunir et déposer leurs dossiers ? Si non, est-ce que le délai entre le dépôt des dossiers, la publication par la Cei de la liste des candidats, l’ouverture de la campagne et la tenue du scrutin sera respecté ? Rien n’est moins sûr. Alors l’on se demande si, dans son élan de pacification de la vie politique, le président prendra aussi la décision de faire repousser le vote qui est, jusque-là, prévu le 11 décembre, sans frustrer son propre camp qui a dû réunir tout sous la pression des dates initiales.
Eddy PEHE
Le Nouveau Réveil
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