Même en prison, le Président Laurent Gbagbo continue de hanter le confrère françafricain Jeune Afrique qui ne manque plus d’occasion de le dépeindre faussement en noir. Dis-moi ce que tu lis, et je te dirai qui tu es. On ne dira pas que Jeune Afrique, le porte-voix de la mafia françafricaine qui pille le continent noir est le journal préféré des Africains, surtout de la jeune génération d’aujourd’hui. Mais comme il s’appelle «Jeune Afrique», tout est bon pour ce brulot de se donner des ambitions en trompe-œil. Plus précisément auprès de l’élite du continent qui rêve de démocratie et de liberté. Le journal ne voudra pas officiellement travailler contre une aspiration continentale, de peur de se voir coller l’étiquette d’ennemi public numéro un des Africains. Et pourtant, c’est ce qui est vrai. Aujourd’hui, il est quasiment établi que Jeune Afrique travaille plus à plaire à l’Elysée que de traduire les aspirations de la nouvelle Afrique qui se dessine. Au point de jouer continuellement le jeu de la France et de ses alliés occidentaux sur le continent africain. Un dictateur décrété depuis les bureaux douillet de l’Elysée est tout de suite répercuté sur le continent par ce journal. C’est le rôle qui lui a été confié pour les intérêts de l’Empire. Sur le terrain, se trouvent d’autres africains prêts à tout pour le pouvoir, donc répercuter à cœur joie, ces discours rédigés et corrigés de l’occident. Paris peut donc déclencher une guerre en Côte d’Ivoire, sous prétexte que le Président Laurent Gbagbo est un dictateur, ce confrère qui traine pourtant plusieurs dizaines d’années d’existence, se met dans la danse ave un mercenariat digne des grands maîtres chanteurs. « Connaissant ses chiffres de ventes, on se demande comment ce journal fait-il pour survivre ? », s’est un jour interrogé un confrère français d’un grand magazine parisien. La question est vient à propos. Mieux, elle permet de comprendre pourquoi ce canard hait tant Gbagbo, et tous les Présidents africains qui se veulent plus proches de leurs peuples. Cette publication qui excelle plus dans les publi-reportages que dans la pratique du journalisme vrai, aime bien la compagnie des dictateurs comme Wade, Compaoré, Ouattara que Paris porte à bout de bras contre la volonté populaire. Ce qui lui ouvre grandement les portes de ces palais qui ont visiblement beaucoup de choses à cacher. Ne cachent-ils pas des choses sombres dans leurs placards ? Un article très laudateur à l’endroit de ces présidents est payé cash. C’est pourquoi le Président Laurent Gbagbo a beau dire «jugez-moi sur mes actes», que cela reste sans importance pour ce journal, préférant se mettre à la mode française pour haïr et combattre brutalement toute démarche souverainiste sur le continent. C’est donc ce que le Président Laurent Gbagbo donne qui détermine tout.
On se souvient qu’au sommet de l’Ua ce journal avait dépeint totalement en noir le ministre Essy Amara, qui pour son second mandat à la tête de cette institution, était opposé à Alpha Konaré, l’ex-président malien. La vérité étant que la Côte d’Ivoire a refusé de céder au chantage des dirigeants de ce journal. Une véritable campagne de dénigrement avait donc été déclenchée contre les institutions ivoiriennes à l’échelle continentale. Et cela avec la bénédiction de l’Elysée qui voyait d’un mauvais œil, l’émergence d’un cadre ivoirien de surcroit proche de Gbagbo dans une institution internationale. L’objectif étant de faire obstacle à la Côte d’Ivoire par tous les moyens. Et il n’y a pas que le Président Laurent Gbagbo qui subit les pages noires de ce canard. Dadis Camara, l’ex-Président de la Guinée a aussi essuyé la colère de cette publication. Il s’est tout de suite vu coller une étiquette de pire des dictateurs, simplement parce que cet officier de l’armée guinéenne a refusé de céder au chantage honteux des «mercenaires de la plume» de Jeune Afrique. Qui avaient proposé à l’ex-président guinéen des services de conseillers en communication, contre forte rémunération. Alors qu’à côté, le peuple guinéen croupit dans la misère. Evidemment, l’homme a dit niet à ce journalisme d’un autre genre. On connaît la suite… Le Président Laurent Gbagbo, aujourd’hui dans les geôles d’Alassane Dramane Ouattara, reste une cible pour ce journal qui ne fait qu’amplifier sa diabolisation. Jeune Afrique a décidé de le livrer sans jugement à la justice internationale. Il ne mérite même pas d’être un présumé coupable, comme cela se fait dans les pays dits de Droit. Pour le confrère, Gbagbo doit être comptable des actes posés par les ex-Fds, même s’il ne lui reconnaît pas le statut de chef d’Etat durant la période postélectorale. Ce qui n’est pas le cas pour Ouattara qui est exempte de tout reproche devant les crimes de masse commit par les Frci, une armée hétéroclite qu’il a pourtant créée par décret depuis son refuge doré du Golf hôtel. Ainsi va la vie dans cette grande «piscine» qu’est Jeune Afrique où ne nage pas qui veut. Surtout ceux qui croient en l’Afrique. Ce journal a vu un grand nombre de ses journalistes partir rien que pour l’honneur, et surtout au nom de l’Afrique qu’on leur demande de piétiner pour hisser au pinacle, des Présidents d’Opérette. Francis Kpatindé a eu raison de plier bagages. Théophile Kouamouo a fini, lui aussi, par claquer la porte. Ce digne fils de l’Afrique refusait tout simplement de polir la dictature d’Alassane Dramane Ouattara, tel qu’on lui demandait. Une vraie aberration, surtout que la presse parisienne se force quand même aujourd’hui de dénoncer les horreurs de ce pouvoir.
Guehi Brence Le Temps
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