Coopération: Paris réaffirme le soutien de la France à la Côte d’Ivoire

Le ministre d’Etat, Kafana Koné.Le ministre d’Etat, Kafana Koné.Le ministre français chargé de la Coopération, M. Henri de Raincourt, recevant le jeudi 20 octobre le Ministre d’État, ministre de l’Emploi, des Affaires sociales et de la Solidarité de Côte d’Ivoire, M. Gilbert Kafana Koné, à son cabinet, au Quai d’Orsay, a réaffirmé le soutien de la France à la Côte d’Ivoire.

C’était en présence de M. Ndolamb Ngokwey, le Coordonnateur humanitaire résident de l’Onu en Côte d’Iovire qui accompagnait la délégation ivoirienne. Il a porté sur la coopération bilatérale entre la France et la Côte d’Ivoire d’une part et sur la situation humanitaire d’autre part. Depuis la fin de la crise postélectorale, la France qui a décuplé son aide est devenue le premier bailleur de fonds à soutenir la reconstruction de la Côte d’Ivoire grâce notamment à un concours financier de 350 millions d’euros alloué par l’Agence française de développement (Afd).

La capitale française est l’avant-dernière étape de la tournée européenne qu’effectuent le ministre Gilbert Kafana Koné et sa délégation. A Paris, Londres, Bruxelles et Genève, la délégation a tenté de convaincre les donateurs de ne pas se détourner de la question humanitaire en Côte d’Ivoire au profit d’autres parties du monde. L’urgence, comme a souligné le ministre Koné, est de créer les conditions idoines pour le retour des déplacés internes ou externes de guerre dans leurs localités respectives.

« Le gouvernement ivoirien, a-t-il rappelé, ne ménage aucun effort pour que les réfugiés retournent chez eux afin de reprendre leurs activités. Vous savez que le Président de la République a un ambitieux programme de développement qui ne peut se mettre en place en l’absence des intéressés.»

Cependant, cet appel au retour massif des populations déplacées fait craindre le pire. La gestion des flux en cas de grande affluence constitue une autre problématique. « En tant que coordonnateur de l’action humanitaire au niveau du gouvernement, a souligné le ministre Kafana, nous avons attiré l’attention des humanitaires sur le fait que les moyens prévus couvrent à peine nos besoins. C’est une préoccupation qui nous a amenés à effectuer cette tournée en Europe où se trouve l’essentiel des donateurs. »

L’urgence aujourd’hui, comme il a indiqué, est de reconstruire les logements détruits, restaurer les centres de santé et les écoles détériorés, pouvoir nourrir les déplacés une fois retournés. Devant l’ampleur de la tâche, à Genève, la délégation ivoirienne s’est tournée aussi vers des interlocuteurs non européens intéressés par la question humanitaire de la Côte d’Ivoire pour multiplier les chances d’acquérir le plus de dons possibles.

« En tous les cas, conclut-il, nous avons expliqué à nos interlocuteurs que le problème humanitaire de la Côte d’Ivoire est en voie de règlement. Notre objectif est de faire en sorte que ce problème soit définitivement réglé pour que notre pays soit un bel exemple de sortie de crise réussie grâce au soutien de la communauté internationale. Nous retournons à Abidjan, satisfaits de notre tournée européenne. Car, à toutes ces étapes, nos interlocuteurs ont eu une oreille attentive à nos préoccupations. Nous avons l’assurance que dans les semaines à venir, les promesses faites vont se traduire en actes concrets sur le terrain. »

Après la France, le ministre d’état s’est rendu à Bruxelles à la rencontre de l’Union européenne.

Clément Yao

Correspondant permanent à Paris
Fraternité Matin

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