Le gouvernement ivoirien donne vie à sa volonté de doter la Côte d’Ivoire d’infrastructures dignes d’un pays émergent. Acte concret, hier, le Chef de l’État, Alassane Ouattara, a officiellement lancé le projet de la centrale Azito 3, dans la commune de Yopougon. Le coût, 200 milliards de Fcfa. Le programme prévisionnel d’exécution table sur 2013 pour l’achèvement. Pour le Président de la République, ces travaux marquent le début d’une série de réalisations (centrales thermiques Ciprel et Abata, barrage de Soubré) pour faire de la Côte d’Ivoire un pôle énergétique important de la sous région. La preuve, c’est le patron de la société Globeleq (actionnaire principale de Azito), Mikael Karlsson, qui la donne : « Après l’extension, la centrale d’Azito sera la plus moderne et la plus puissante de l’Afrique de l’ouest (…) La phase 3 d’Azito est le meilleur projet qui puisse permettre à la Côte d’Ivoire d’atteindre ses objectifs dans le secteur de l’électricité ». Surtout que, selon le Chef de l’État, pendant près de 10 années, aucun investissement n’a été réalisé aussi bien pour de nouvelles installations que pour la maintenance des équipements existants. Tout en félicitant le Premier ministre, Guillaume Soro et le ministre des Mines, du Pétrole et de l’Énergie, Adama Toungara, le Président Ouattara a une nette vision de l’énergie qu’il veut impulser au secteur : « Tendre vers la création d’une bourse de l’électricité en Afrique de l’ouest et réaliser l’interconnexion entre les pays de la Cedeao ». Chapitre qui a d’ailleurs alimenté la veille, à Bamako, ses échanges avec le Président malien, Amadou Toumani Touré.
Et Azito 3, qui renaît de ses cendres, car elle était prévue pour démarrer en 2001, apparaît comme une bonne offre de service. En effet, avec ses 150 mégawatt, elle portera à 450 mégawatt, la puissance totale de la centrale (Azito 1, 2 et 3). « Elle produira de l’électricité pour encore 20 ans et contribuera à environ 50% de la demande totale d’électricité en Côte d’Ivoire », déclare M. Karlsson. Mais surtout, l’achèvement de sa construction est en parfaite harmonie avec la détermination du Président de la République à «améliorer le quotidien de nos compatriotes en premier lieu et de hisser la Côte d’Ivoire au rang des pays émergents, dans les environs de 2020 ». En effet, le projet présente plusieurs avantages économique et écologique, relevés par le ministre Toungara. D’abord, c’est une économie sur la consommation de gaz de l’ordre de 20 milliards de Fcfa par an. Ensuite, du fait de son caractère écologique, car ne produisant pas de carbone, l’économie réalisée sur la taxe sur le carbone s’évalue à 20 milliards de Fcfa. M. Toungara ne cache pas alors les retombées de l’extension d’Azito sur la population. Car les économies réalisées en amont sont autant de motifs de réduction du coût de la production de l’électricité et partant, du prix à la consommation. Aussi bien pour les ménages que pour les entreprises, productrices de richesses. Le Président peut alors affirmer : « Dès l’année prochaine, la Côte d’Ivoire ambitionne d’avoir une croissance à deux chiffres ». C’est pourquoi, il engage tous les ministres à exécuter avec diligence et efficience les programmes dans les différents secteurs. Soulignons que des ministres ghanéens assistaient à la cérémonie d’hier.
Adama Koné
fratmat.info
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