L’ARRESTATION de l’ex-responsable de la sécurité de Simone Gbagbo, Anselme Séka Yapo, continue de faire des vagues dans les milieux proches du pouvoir Ouattara. Selon des sources proches du dossier, les noms de l’un des conseillers spéciaux du Premier ministre Guillaume Soro, et d’un grand économiste, en l’occurrence Malick Tohé et Pierre Chaudron, tous deux (02) membres influents de la Fédération ivoirienne de football (FIF) dirigée par le président Augustin Sidy Diallo, auraient été cités dans l’affaire Séka Séka. L’enquête révèle que Malick Tohé est l’un des acquéreurs d’un véhicule appartenant au commandant Séka Séka. Quant à Pierre Chaudron, il est suspecté pour ses rapports particuliers avec l’ex-aide de camp de Simone Gbagbo dont il serait le conseiller financier et en même temps le bras droit. Hier, il était presque difficile de joindre les deux collaborateurs du président Sidy Diallo pour avoir leurs réactions sur la question. Toutefois, un proche de Malick Tohé que nous avons joint au téléphone, a fait savoir que le 3ème vice-président de la FIF est actuellement en mission d’État à Paris où il prend part à un salon international sur le chocolat ivoirien. Aussi, nos tentatives pour joindre le président de la Commission de Contrôle de Gestion à la FIF, Pierre Chaudron, se sont avérées vaines. En attendant, l’affaire continue d’alimenter les causeries partout à Abidjan. Sous le coup des sanctions, Séka Séka pouvait-il ‘’dégeler’’ ses véhicules et autres biens gelés ? Tout acquéreur des biens gelés est-il coupable d’un délit ? S’agit-il de recel ? C’est ce que la police va tenter d’établir au regard des lois et régl
ementations en vigueur. En tout cas, la loyauté au régime de ces deux membres de la FIF n’est pas du tout concernée, apprend-on. Des observateurs s’inquiètent de la tournure que prend l’enquête. « Séka Séka cite trop de noms et semble brouiller les pistes. Il veut faire tomber des têtes et déstabiliser le régime à travers des mises en cause erronées. Il veut également mettre à mal les relations entre la Côte d’Ivoire et des pays voisins. Il faut donc rester concentrés et vigilants pour que Séka Séka n’endorme pas les uns et les autres en mettant sur des fausses pistes. Empêchant ainsi de travailler et de se consacrer aux tâches essentielles », se plaint un interlocuteur qui se dit las d’entendre Séka Séka par-ci, Séka Séka par-là. L’enquête devrait également permettre de démanteler le réseau et la filière des passeports ivoiriens et étrangers mis à la disposition des anciens barons de la Refondation.
Par D.Y L’Intelligent d’Abidjan
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