MAN: Yahadja Kourouma, candidat aux legislatives « la direction du RDR ne joue pas franc jeu avec nous, il faut des primaires »

Interview Yahadja Kourouma, Secrétaire départemental adjoint RDR et candidat aux législativex Man-commune: « la direction du RDR ne joue pas franc jeu avec ces candidats »

Suite au manque de consensus au RDR au tour de deux candidats pour les législatives 2011, nous avons rencontré Yahadja Kourouma, bibliothèque du RDR et candidat parmi les huit qui postulent dans la commune de Man Entretien…

Votre parti a des difficultés pour sortir et des voix se lèvent pour dénoncer une tentative d’imposer certains candidats. Quelle est votre réaction ?

Kourouma : Pour moi, ce n’est pas à l’ordre du jour. Dieu donne le pouvoir à qui il veut, où il veut et quand il veut. En 2000 j’étais candidat mais nous savons tous ce qui s’est passé.

Vous ne voulez donc pas parler des différentes candidatures ?

Kourouma : Je peux parler que de ma propre candidature. J’ai décidé d’être candidat cette année parce que je veux être parmi ceux qui aideront le Président Ouattara à mettre en pratique son programme de gouvernement pour le bonheur de tous ceux qui vivent dans ce pays.

Vous pouvez le faire en travaillant sur le terrain?

Kourouma : Bien sûr Mais sans triomphalisme, je n’ai plus rien à prouver sur le territoire communal de Man.

Soyez plus explicité

Kourouma : Je ne suis pas parmi les premiers militants fondateurs du RDR à Man comme Leroux ou Tiémoko Ouattara ni les premiers responsables comme Koné Inza ou Yaké Diomandé, mais je suis l’un de ceux qui peuvent se vanter aujourd’hui d’avoir réussi l’implantation et l’organisation du RDR dans la commune de Man. Si c’était dans l’armée, je dirais que j’ai gravi méthodiquement les différents échelons avant d’être ce que je suis aujourd’hui.

Quelle est votre carrière Politique au RDR ?

Kourouma : C’est en 1995 que j’ai adhéré au RDR à visage découvert, après avoir milité au PDCI. En 1996 j’ai constitué un comité de base et j’en fus le président. En Novembre 1998 j’ai été élu Secrétaire de section du quartier Mistrot. Le 02 Avril 1999 mes camarades secrétaires m’ont fait confiance en me désignant Coordonnateur
principal de toutes leurs activités politiques dans leurs secteurs respectifs. Le 27 Juin 2000, j’ai été fait secrétaire Communal de Man. En 2004 j’ai été nommé commissaire politique de Kôkô et Mistrot à l’issue d’un travail réaliser par des émissaires du parti notamment Adama Coulibaly et Koblavi. En 2007 le secrétaire départemental Blé Mamadou m’a nommé d’abord comme son directeur de cabinet, puis secrétaire départemental adjoint chargé de l’administration et des structures du parti. Aujourd’hui je peux lancer le défi à qui veut, qu’administrativement, le RDR de Man n’a rien à apprendre de quelqu’un. C’est une satisfaction morale parce que je suis le créateur de ces archives.

Vous étiez le directeur de campagne dans la commune de Man au 1er tour de l’élection présidentielle et certains militants ont prêté des intentions. Qu’en dites-vous ?

Kourouma: je les laisse au seigneur tout puissant, défenseur des faibles et des accusés a tort. J’avais un bureau de campagne. Je n’ai rien fait en dehors de ce bureau. Tout ce que j’ai reçu pour la commune de Man a été reparti comme il le faut. Les commissaires politiques, les responsables des structures RER, RJR, RFR, CTE et mouvements de soutien peuvent le témoigner.

Certains parlent de 45.000.000 et une remorque pleine de motos que vous avez reçus.

Kourouma : Vous ne dites pas tout. Ils disent que ma maison construite en 2007 est le fruit de cette campagne. Je leur demande simplement de vérifier le carnet de compte de mon trésorier Diomandé Salimou. Je n’ai même pas reçu 1 million de francs comme budget de campagne. J’ai peur des biens d’autrui ou du bien commun. L’argent reçu
a été très bien utilisé et c’est pour cela que la commune de Man a obtenu 60% de l’électorat. C’est un score à saluer. Hélas ! J’ai bien peur que ce beau travail ne puisse être exploité pour les futures échéances.

Pourquoi dites vous cela ?

Kourouma : Dieu n’aime pas l’injustice. Voyez vous, dans quel jeu il n y a pas de règles ? Même s’il y en a, les joueurs ne sont pas informés pour qu’ils prennent leurs précautions. Je regrette mais notre direction ne joue pas franc jeu. Dans beaucoup de villes il y a des problèmes et cela va se ressentir sur le résultat final. On ne peut pas être arbitre et joueur à la fois. Le président Alassane est un vrai démocrate, mais pourquoi ses proches ne veulent pas emprunter cette voie. S’il n’y a pas de consensus dans une localité alors on départage les candidats en organisant les primaires. C’est cela la voie de la vraie démocratie.

Vous souhaitez donc les primaires ?

Kourouma: Pour la sauvegarde de l’honneur de nos responsables, pour éviter les frustrations, c’est la voie à suivre. D’ailleurs se sera un avant goût de ce que nous allons vivre le 11 décembre 2011.

La direction pense que cela va diviser les militants.

Kourouma: Bien au contraire. Écoutez, avez-vous vu une fois un arbitre de combat de lutte soulever le bras d’un lutteur pour dire qu’il a gagné sans que ce dernier ait eu à terrasser son adversaire ? Évitons des actions arbitraires.

S’il n’y a pas de primaire, qu’allez vous faire ?

Kourouma : J’ai toujours dit que Dieu donne le pouvoir à qui il veut, quand il veut et ou il veut. Je m’inscris toujours dans cette logique.
Je suis de Gbéléban, village natal de Hadja Nabintou Cissé (paix à son âme) la maman du président Ouattara. Je n’ai pas droit à l’erreur. Seulement, j’ai bien peur que le résultat ne soit satisfaisant et que même les municipales en prennent un coup.

Réalisée à Man par Doumbia Balla Moïse

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