Abidjan, 16 oct (AIP) – La Convention de la société civile ivoirienne (CSCI) regrette le décès, le 25 septembre du prix Nobel de la paix 2004, Wangari Muta Maathai, une activiste écologiste et militante Kenyane pour la démocratie et la paix, et demande au gouvernement ivoirien d’immortaliser l’illustre disparue à travers un édifice public, une place ou une rue qui lui sera dédié.
Dans une motion dont l’AIP a obtenu copie, dimanche, la CSCI rend hommage à la femme, dirigeante du Conseil national des femmes au Kenya et salue également la promotrice de la démocratie qui a fondé le Parti vert Mazingira, et la disciple de la paix et de la non violence, ainsi que la militante pour l’environnement, créatrice du Mouvement de la Ceinture Verte (Green Belt Movement), en 1977.
« C’est pour cela que vendredi 14 octobre 2011, à l’instar de la communauté internationale, la société civile ivoirienne a rendu un vibrant hommage à la mémoire du professeur Wangari Maathai », justifie la CSCI qui note qu’à l’heure où la Côte d’Ivoire sort d’une longue crise et s’engage sur le chemin de la réconciliation nationale, Wangari Maathai offre au pays un modèle de paix.
« En nous inspirant de sa pensée mémorable « Lorsque nous plantons des arbres, nous plantons les graines de la paix et les graines de l’espérance » Wangari Maathai nous rappelle que la gestion harmonieuse de la terre (la forêt) est le garant de la paix et de la cohésion sociale entre les populations locales et nationales en Afrique », souligne la motion signée du coordonnateur de la CSCI, Dr Patrick N’Gouan.
Tout en notant que le Mouvement de l’illustre disparue a planté plus de 40 millions d’arbres en 16 ans pour prévenir l’érosion du sol au Kenya, la CSCI fait observer que la Côte d’Ivoire connaît malheureusement depuis plusieurs années des conflits meurtriers liés, entre autres, au problème de la terre.
Le pays, qui disposait de plus de 15 millions d’hectares de forêts pour 3,5 millions d’habitants en 1960, ne possède aujourd’hui que moins de trois millions d’hectares pour 22 millions d’habitants. Le couvert forestier a été divisé par cinq pendant que la population a été multipliée par six, souligne le texte qui constate en outre que le sort de la femme s’est érodé pendant cette longue crise ivoirienne.
« Or, la reconstitution progressive du couvert forestier, l’entretien de l’environnement, l’amélioration du sort de la femme et le retour à la paix font partie des moteurs de la renaissance de la Côte d’Ivoire. Les Ivoiriens ont donc besoin, aujourd’hui et demain, d’être stimulés dans leur élan par la vision et l’immense œuvre de Wangari Maathai », estime la CSCI.
Aussi, la fédération d’organisations de la société civile souhaite-t-elle que le gouvernement ivoirien pose un acte symbolique très fort pour immortaliser la mémoire de « la femme des arbres », Wangari Muta Maathai, décédée à l’âge de 71 ans, des suites d’un cancer.
(AIP)
cmas
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