LIBREVILLE, 16 octobre (Infosplusgabon) – La nouvelle du décès dans la nuit de samedi à Dimanche à Libreville du leader de l’opposition gabonaise, Pierre Mamboundou, 65 ans, a créé le désarroi dans la population gabonaise.
Gabon: Avec le décès de Pierre Mamboundou disparait un pilier de l’opposition
La nouvelle connue, le siège de l’Union du peuple gabonais sis au quartier Awendjé a été envahi dimanche par des militants et sympathisants de tous bords pour rendre hommage à celui qui fut un opposant farouche au régime du président Omar Bongo Ondimba.
Un sérieux handicap pour l’alternance
Avec le temps, Pierre Mamboundou, avait opéré des rapprochements avec le pouvoir, se disant même prêt à gouverner « autrement » aux côtés du camp présidentiel. Avec sa disparition, c’est toute l’opposition gabonaise qu’il faudra recomposer et il lui faudra en outre trouver un nouveau leader capable de regrouper très large.
La disparition de Pierre-Louis Agondjo Okawé, ancien président de Parti gabonais du progrès (PGP-opposition) et de Pierre Mamboundou a pour conséquence l’émiettement de l’opposition gabonaise qui est restée divisée depuis 1994, après les Accords de Paris.
L’alternance au Gabon, ce ne sera pas pour aujourd’hui avec la disparition des piliers de l’opposition . Mais une alternative reste possible autour de Jules-Bourdès Ogouliguende, le leader du Congrès pour la démocratie et la justice (CDJ-opposition).
Pierre Mamboundou est né à Mouila le 6 novembre 1946. Physicien de formation, ce Punu fut ingénieur en télécommunication et il a travaillé pendant une dizaine d’années comme fonctionnaire international à Paris, au sein de l’Agence de coopération culturelle et technique (ACCT), devenue Angence intergouvernementale de la Francophonie).
C’est en 1989 que Mamboundou se lance dans l’arène politique en fondant l’Union du peuple gabonais ( UPG). Accusé par le pouvoir de Libreville de complot contre le régime d’Omar Bongo Ondimba, lors du régime monopartite, il est expulsé de France pour un exil de trois ans à Dakar, au Sénégal.
Condamné par la justice gabonaise à 10 ans de prison pour atteinte à la Sûreté de l’Etat, il est autorisé à rentrer au Gabon en octobre 1993, après la Conférence nationale de 1990.
En 1996, il est élu député et maire de Ndendé, dans la Ngounié et devient Président du groupe des Foces démocratiques unies ( FDU) àl’Assemblée nationale. Il profitezra de cette tribune pour faire entendre sa différence face au parti majoritaire, le parti démocratique gabonais (PDG- au pouvoir).
En 1998, il se présente à l’élection présidentielle au nom du HCR, un collectif regroupant une demi douzaine de partis politiques et enregistre le deuxième score derrière Omar Bongo Ondimba. Il se représentera encore à l’élection présidentielle, sans succès.
FIN/INFOSPLUSGABON/OKL/2011
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