Luis Moreno Ocampo, le procureur de la cour pénale internationale a affirmé le samedi dernier à Abidjan que son enquête sur les crimes en Côte d’Ivoire se concentrera sur 3 à 6 personnes. Ces dernières sont considérées comme responsables des crimes les odieux. M. Ocampo n’a pas révélé de nom, mais il a indiqué qu’il a déjà réuni des preuves et que les enquêtes se poursuivent. Selon lui, le reste des personnes présumées coupables ou responsables devront être traduites devant les juridictions nationales. Au cours d’une rencontre avec la presse à l’hôtel Tiama au terme de sa visite qui avait démarré la veille, Luis Moreno Ocampo a encore une fois répété qu’il mène une enquête impartiale.
Quelques heures plus tôt, Miaka Ouretto Syvain, président par intérim du Fpi, au nom du CNRD, avait demandé avec insistance qu’il fallait éviter une justice des vainqueurs contre les vaincus. Et surtout que les enquêtes soient étendues à la période de la naissance de la rébellion en Côte d’Ivoire et même à 1999, année du coup d’Etat contre Henri Konan Bédié.
M. Miaka n’a pas manqué de dire que le Fpi et ses alliés ne sont pas prêts à accepter une injustice internationale.
Le procureur de la Cpi demande pour ce faire que l’on lui apporte les preuves des crimes présumés qui se seraient produits dans cette période.
Luis Moreno Ocampo a quitté Abidjan le samedi nuit sans avoir dissipé les craintes des partisans de Laurent Gbagbo qui soupçonnent une justice internationale dirigée contre eux. Une seule illustration. Il a salué la coopération du gouvernement ivoirien comme inédite et exemplaire alors que tout le monde sait que ce gouvernement est l’une des parties au conflit qui continue de secouer la Côte d’Ivoire.
Augustin Kouyo
Notre Voie
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